Le collectif Noo Lank tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à la souffrance croissante du peuple sénégalais et dénonce une gouvernance qu’il qualifie d’« indifférente aux urgences sociales ». Dans un communiqué, il évoque cinq dossiers brûlants qui, selon lui, illustrent une crise de l’État dans sa capacité à répondre aux attentes fondamentales des citoyens.
Mort de Mor Seck : la police directement mise en cause
À Yeumbeul, la mort du jeune Mor Seck provoque l’indignation. Les premiers éléments de l’autopsie désignent des coups reçus comme cause du décès, confirmant le récit du frère de la victime. Des agents de police sont directement impliqués. Noo Lank réclame l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale, ainsi que la suspension immédiate des policiers concernés et leur traduction en justice.
Crise dans le secteur de la santé et du social
Le collectif exprime un soutien appuyé aux médecins en spécialisation (COMES), en lutte pour de meilleures conditions de travail. Un sit-in est prévu le lundi 30 juin devant le ministère de la Santé. Noo Lank fustige l’indifférence du gouvernement malgré la réception d’un mémorandum clair de la part des intéressés.
Du côté de l’École nationale des travailleurs sociaux spécialisés (ENTSS), les étudiants sont en grève illimitée pour réclamer six mois de bourse non versés. Une situation que Noo Lank juge inacceptable, appelant à un déblocage immédiat des fonds.
Justice paralysée et finances publiques critiquées
La grève des greffiers, en cours depuis plusieurs semaines, continue de paralyser la justice. Le collectif soutient leurs revendications portant notamment sur leur reclassement hiérarchique, le reversement des agents expérimentés et des indemnités de logement dignes.
Enfin, Noo Lank pointe la dérive des finances publiques : dépenses de prestige, négligence des services sociaux de base, et priorités mal orientées. Le collectif accuse l’État de « dépenser pour briller pendant que le peuple s’éteint ».
« L’inaction est une faute. Le mépris, une violence. Le silence, une complicité », conclut Noo Lank, appelant à une solidarité active pour une gouvernance éthique, juste et équitable.