« En son temps, Cheikh Bamba Dièye a été contrôlé. Il n’a pas été arrêté parce qu’on a rien trouvé de suspect dans sa gestion. Idem pour Lamine Thiam, maire de Kébémer, il est du Pds…« , a tenu à préciser Mimi Touré sur la Rfm. Elle considère qu’on doit rompre d’avec cette « manie » de dire, qu’à chaque fois qu’on arrête quelqu’un pour des faits de détournement, que c’est pour des raisons politiciennes.
« Le ministre de la Justice ne peut imposer quoi que ce soit au procureur de la République« , selon Mimi Touré qui est d’avis que le maître des poursuites doit traiter tous les dossier sur sa table. « Le procureur doit agir en son âme et conscience« , poursuit-elle. A cet effet, elle considère que le procureur de la République est libre de ses agissements et qu’il n’y a pas une main diligente derrière.
« Ce n’est pas parce que tu es un politicien qu’à chaque fois que tu a maille avec la justice qu’on qualifie ton procès de politique. Il y a des politiciens, même au sein de l’Apr, qui ont été contrôlés. Certains ont été réprimandés, afin qu’ils revoient leurs copies, d’autres ont été relaxés, sans distinction. Et lorsqu’on te confie une caisse, avec un budget bien déterminé, on ne peut se lever du jour au lendemain dire que j’ai remis à tel ou tel personne de l’argent. Ça ne justifie pas certains actes« , renchérit la conseillère spéciale du président de la République.
« On ne doit pas confondre l’argent public avec sa poche. Tant qu’on ne rompt pas d’avec cette pratique, l’Afrique n’avancera jamais. C’est la même chose qui se passe au Canada, à Paris où certains maires ont été poursuivis pour des faits similaires. Ce que veulent les blancs, c’est à dire contrôler la gestion de leur argent pour améliorer la situation de leur peuple, c’est la même chose qu’on veut au Sénégal. Et je pense qu’on est sur la bonne voie« , se félicite Aminata Touré qui considère qu’on est tous égaux devant la loi et que « ce n’est pas parce qu’on est proche du pouvoir qu’on ne doit pas être inquiété par la justice« . Elle donne ainsi l’exemple de Macky Sall qui a été audité, sous l’administration Abdoulaye Wade, à trois (3) reprises.