Menaces depuis Rebeuss : un détenu accuse le policier de lui avoir volé sa copine…

Accusé de menaces de mort et d’injures publiques, un détenu incarcéré depuis cinq ans sans jugement est de nouveau devant la justice. O. D., placé sous mandat de dépôt depuis le 25 février 2020 pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violences et usage d’armes, a été extrait de sa cellule de Rebeuss pour répondre de nouveaux faits après avoir insulté et menacé l’agent de police M. L. K., celui-là même qui l’avait interpellé en 2020.

Selon seneweb, le détenu, excédé par la durée de sa détention provisoire, aurait appelé le policier depuis la prison, proférant insultes et menaces de mort. Il lui reproche d’avoir « monté leur dossier » afin d’épouser sa petite amie de l’époque. Le policier a déposé plainte, entraînant l’ouverture d’une enquête au commissariat de Rebeuss. O. D. a été entendu le 4 novembre dernier dans le cadre de ces nouvelles accusations.

Fait notable : le même jour, le juge du 5e cabinet a clôturé le dossier principal du détenu, prononçant une ordonnance de non-lieu partiel et un renvoi devant la chambre criminelle.

Le 10 novembre, O. D. a comparu devant le tribunal des flagrants délits pour injures publiques et menaces de mort. En l’absence du plaignant, l’accusé a nié avoir proféré les menaces. Le juge a alors décidé de renvoyer l’affaire au 17 novembre afin de garantir la comparution de la partie civile et la tenue de débats contradictoires.

Dans sa plainte, l’agent M. L. K. retrace un passé complexe avec le prévenu. Il affirme qu’O. D., présenté comme un informateur actif dans la traque des délinquants aux Parcelles Assainies, avait été identifié en 2020 grâce au numéro de téléphone lié à une agression. Arrêté avec un complice, le suspect avait été déféré au parquet. Cinq ans plus tard, le policier dit avoir reçu plusieurs appels anonymes, qu’il attribue à son ancien indicateur, le menaçant de représailles.

Depuis sa cellule, O. D. livre une version différente. Il assure que l’agent aurait entretenu une relation avec sa petite amie de l’époque, G. S. K., et que son interpellation aurait été motivée par une rivalité sentimentale. Il admet avoir insulté le policier, mais affirme avoir agi sous le coup de la colère, convaincu que l’agent cherchait à prolonger sa détention.

L’affaire, où s’entremêlent accusations judiciaires et rancœurs personnelles, sera réexaminée le 17 novembre devant le tribunal des flagrants délits.


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