La visite de Jean-Luc Mélenchon au Sénégal, sur invitation du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) est perçue par le leader du Parti social-démocrate PSD/Jant bi, Mamour Cissé, comme une intrusion du Premier ministre dans un domaine réservé au président de la République.
« Par rapport à la Constitution et aux textes, la diplomatie est un domaine réservé au président de la République. Il y a une incompréhension. Ousmane Sonko n’est pas conscient que sa casquette a changé. Il est en train de mélanger les choses. Il est aujourd’hui dans une posture qui doit lui permettre de régler la satisfaction des besoins primaires des populations. À charge pour le président de la République de gérer la diplomatie« , a déclaré Mamour Cissé, devant le Grand Jury, sur la Rfm.
Sur la polémique qu’a suscitée la déclaration de Sonko par rapport à la question de l’homosexualité, Mamour Cissé y voit une dose de réalisme de sa part. Un réalisme qui se matérialise d’abord par la « négociation avec le FMI et la poursuite du Plan Sénégal émergent« .
Dans cette même dynamique, Mamour Cissé comprend qu’Ousmane Sonko soit moins radical en disant que l’homosexualité était tolérée. Il s’agit, d’après ses explications, une façon de ne pas se mettre à dos ces mêmes organismes internationaux. « Ils ont vu aujourd’hui ce que ces gens (les organismes internationaux) ont fait au Ghana, ce qu’ils s’apprêtent à faire Kenya et en Tanzanie » a-t-il poursuit.
Toutefois, Mamour Cissé affirme qu’en abordant ce sujet, Jean-Luc Mélenchon a fait un pied de nez à son hôte tout en faisant dans la provocation, car sachant « pertinemment que presque 98 % de la population sénégalaise, toutes religions confondues, est contre l’homosexualité« .