Me Moussa Sarr revient sur les dangers de l’appel à témoin…

L’appel à témoin lancé par le procureur de la République a été analysé lors de l’émission « Jury Du Dimanche ». L’invité, Me Moussa Sarr est revenu sur cette initiative de Serigne Bassirou Gueye et sur les conséquences d’une telle décision.

L’appel à témoin

« Une enquête n’a pas été ouverte contre une personne ou des personnes ou contre X mais un appel à témoins« , explique-t-il. Il va plus loin encore : « autrement dit, c’est qu’on est en train de rassembler des faits contre une personne ou des personnes ou voir s’il y a des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale à travers cet appel à témoins. »

Le procureur 

Pour Me Moussa Sarr, le procureur de la République « est en train, par ce procédé, de collecter le maximum d’informations, après avoir entendu les personnes qu’il pense être en mesure d’apporter des éclairages sur un point ou des points. » Avant d’ajouter qu’il « va analyser la situation et éventuellement faire retourner le dossier pour demander qu’on ouvre une enquête sur un point ou des points précis contre une personne ou des personnes ou contre X. » Et pour lui, « c’est l’intérêt d’un appel à témoins d’autant plus que personne n’est entendue comme suspect ni mis en cause. »

Faux témoignage

Le juriste a tenu à faire savoir que « le témoin est celui qui a vu, qui a assisté, qui a une connaissance personnelle de l’affaire. » Et par conséquent, « si quelqu’un est entendu à titre de témoin, et qu’il s’aventure à charger quelqu’un sur la base d’éléments faux, il peut être poursuivi pénalement pour faux témoignage. »

La plainte

Interpellé sur la plainte de Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo et compagnie, Me Moussa Sarr a aussi donné son avis. « Si le juge d’instruction rend une ordonnance de non-lieu, les personnes qui ont fait l’objet de la plainte peuvent initier une procédure pour dénonciation calomnieuse« , précise-t-il.

1 COMMENTAIRE
  • Alioune Diop

    Le droit est très élastique

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