Massage : deux jeunes filles, surprises nues avec leur clients, arrêtées

Elles ont entre 20 et 22 ans. F. D. Thioub et NB Diakhaté,  ont comparus devant le tribunal des flagrants délit de Dakar pour répondre des chefs d’accusation de massage body body

 

Une étudiante mariée et mère d’un enfant, a, un jour, été appelée par un de ses camarades de promotion qui est aussi ami de son mari. Au téléphone celui-ci lui aurait demandé si elle faisait du massage « body-body » dans le net. Ce camarade lui aurait également informé avoir vu une photo d’elle sur un site de rencontre. Après vérification, il lui envoi la photo via viber. L’étudiante confirme que c’était bien elle sur la photo. A son insu, son camarade a continué les recherches sur le site afin de trouver le numéro de téléphone de la dame qui se fait passer par l’étudiante. Après avoir contacté cette dernière, celle-ci confirme être bel et bien une masseuse « plus ». Il lui demande alors un rendez-vous. Discutant sur le prix, ils tombent d’accord sur la somme de 20 000 francs Cfa.

Interpellée, la mise en cause dit qu’elle a effectivement publié son numéro de téléphone sur internet et les revues d’annonces comme l’Afrique. « J’ai fait ce métier après avoir eu une formation au salon Dynamique qui se trouve aux Almadies, j’ai eu a travailler à Sacré-Cœur 3 par le biais d’une amie qui est allée au Maroc et qui a déjà ouvert ce salon. J’ai donc continué comme gérante. J’ai reçu la visite des éléments de la brigade de la Foire qui ont fait une descente dans mon appartement oú mon salon de massage est actuellement. Les gendarmes m’ont trouvée dans la salle et j’avais un client qui avait déjà payé la somme de 20 000 frs que j’avais déjà encaissée. Ce client était dans la cabine avec mon employée. Ils m’ont demandé mon autorisation d’exploitation. Après, ils sont rentrés á l’intérieur de la cabine et ont trouvé le client tout nu et la masseuse. Je précise que le prix est fixé à 15 000frs mais j’ai encaissé 20 000 francs parce que les 5000, c’est pour la masseuse qui fait « Body Body « .

L’autre mise en cause, Nabou Diakhaté, confirme que c’est Fatou qui lui donnait des instructions. « Avec l’approche de la Tabaski, il m’était impossible de trouver du travail mais je promets de laisser ce métier. J’étais nue dans la cabine avec le client à l’arrivée des gendarmes mais je n’ai jamais couché avec un homme pendant mes heures de travail », a-t-elle précisé.

Me Iba Diagne qui assurait la défense de la partie civile demande 1 million de francs Cfa pour toute cause de préjudice subi et, vu la constance des faits et que sa cliente est une femme mariée mère d’un enfant, son ménage aurait pu être brisé.

Le procureur Ismaila Diallo a suivi l’avocat de la partie civile indiquant que les faits sont constants et que les deux mises en cause se sont confondues dans leur déclarations, la diffusion des images est établie. Aussi, au regard de toutes ces observations, a-t-il requis une peine de 6 mois ferme contre Fatou Dia Thioub et 3 mois ferme pour Nabou Diakhaté.

L’avocat de la défense, Me Aboubacry Barro, a sollicité la clémence. « Les faits sont constants, on ne peut admettre ici au Sénégal qu’on s’adonne à certaines pratiques, mais il n’y pas de rapports sexuels au moment où les gendarmes étaient sur les lieux. C’est une affaire assez délicate et elles ont compris que ce n’est pas un bon travail, elles ne sont pas mûres et n’ont pas reçu une bonne éducation », a-t-il reconnu. Mais, il dit ne pas être d’accord avec la réquisition du ministère public qui demande leur condamnation. « Il n’y a pas une sanction plus sévère que la honte d’être jugées devant toute la population sénégalaise » et elles ont promis d’arrêter pour trouver un autre métier », a-t-il plaidé. Me Iba Mar Diop, qui assurait lui aussi, la défense des deux prévenues, a plaidé pour une application extrêmement bienveillante de la loi.

L’affaire a été mise en délibéré pour jugement le 05 octobre 2015.

ledakarois.net

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