Cette initiative vise à simplifier les procédures d’exportation, améliorer la traçabilité des échanges et harmoniser les pratiques commerciales à l’échelle continentale.
L’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) du Maroc a lancé la dématérialisation des certificats d’origine pour les exportations vers les pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) via le système BADR.
La ZLECAF, une initiative de l’Union Africaine, cherche à renforcer les liens économiques et politiques entre les pays africains. L’objectif est de créer un marché unique pour les biens et services, facilitant ainsi les échanges en supprimant les protections étatiques.
La dématérialisation des certificats d’origine s’inscrit dans les efforts du Maroc pour moderniser et intégrer son économie au sein de cette zone de libre-échange. Le système BADR permet la demande de certificats d’origine lors de la déclaration d’exportation, incluant des fonctionnalités spécifiques conformes aux exigences de la ZLECAF.
Cette avancée montre l’engagement du Maroc en faveur d’une intégration régionale accrue, visant à multiplier et intensifier les échanges commerciaux intra-africains.
Des disparités persistent entre les sous-régions du continent. L’Afrique australe domine avec 41,4% des échanges intra-africains, suivie par l’Afrique de l’Ouest avec 25,7% et l’Afrique centrale avec seulement 6,6%. Cela souligne l’importance des infrastructures et des politiques harmonisées pour une intégration réussie.
Le commerce africain est également influencé par le contexte géopolitique et économique mondial. Le rapport d’Afreximbank note les bouleversements causés par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que le ralentissement de la croissance économique en Chine et dans les pays développés, affectant la demande pour les matières premières africaines. La volatilité des prix du pétrole impacte particulièrement le Nigeria, l’Angola et la Libye.
Face à ces défis, la dématérialisation des certificats d’origine représente une avancée vers une Afrique plus intégrée et résiliente, capable de s’adapter aux complexités du commerce international moderne.