Marine Le Pen en visite de trois jours au Sénégal à partir de ce lundi, elle va tenter de détailler…

Marine Le Pen sera à Dakar pour une visite de trois jours, à partir de ce lundi. L’objectif de ce voyage au pays de la « Teranga », détailler sa vision d’un « codéveloppement euro-africain ». Elle quitte ainsi la France ce lundi après-midi.

« La France et le Sénégal peuvent devenir les deux moteurs d’une relation de confiance retrouvée entre l’Europe et l’Afrique. […] À nous de peser ensemble, à l’OMC comme dans les négociations de bloc à bloc, pour réussir cette conciliation complexe de l’équilibre des sociétés avec les exigences d’une croissance soutenable…« , avait souligné Marine Le Pen dans une tribune publiée ce lundi dans le quotidien L’Opinion. Elle y détaillait les ambitions de son déplacement.

A noter que ce déplacement n’est pas fortuit. Et elle sera accompagnée de Philippe Olivier, eurodéputé RN, de la vice-présidente de l’Assemblée nationale Hélène Laporte, du conseiller Nicolas Lesage…

Elle compte ainsi promouvoir, selon le média en ligne « le Point », un cadre de coopération Europe-Afrique plus transparent et plus efficace. Et avec les responsables de la société civile et ceux politiques, il sera question de sécurité alimentaire, la santé et l’industrialisation de l’Afrique. « La délégation entretient le plus grand mystère sur une potentielle rencontre avec le chef de l’État sénégalais, Macky Sall« , soutiennent nos confrères.

En effet, dans cette même tribune, Marine Le Pen avait plaidé à ce qu’un siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies soit attribué au Sénégal.

Texte que Senego vous propose in extenso : 

Sans racine, sans culture ou sans histoire, les nations perdent l’équilibre, et quand celui du monde est rompu, ce sont les peuples qui en paient le tribut. Or, l’Afrique, qui a vu naître les racines de notre humanité, n’occupe aujourd’hui, ni dans l’ordre politique ni dans l’ordre économique, la place qui devrait être la sienne dans la marche du monde, participant ainsi à son déséquilibre. Pour améliorer la stabilité du monde, il faut cesser de dénier à l’Afrique, qui compte près d’un milliard et demi d’habitants, la place légitime qui doit lui revenir.

J’ai défendu à plusieurs reprises un élargissement raisonnable des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. C’est le seul moyen pour l’ONU de retrouver les voies de l’universel et donc sa légitimité à dire le droit. Par esprit de justice et parce que rien ne serait pire aussi qu’un système onusien donnant le sentiment d’une nomenklatura de puissants, il m’apparaît évident qu’un représentant de l’Afrique doit siéger comme membre permanent du Conseil de sécurité.

Etat de droit respectueux des alternances politiques, pays à majorité musulmane où les chrétiens vivent en fraternité et en parfaite citoyenneté dans une société unie autour de ses cultures séculaires, doté d’une diplomatie rayonnante, je pense que le Sénégal pourrait assumer cette charge si particulière. Cette proposition pourrait devenir celle de la France auprès des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité.

« A nous de peser ensemble, France et Sénégal, à l’OMC comme dans les négociations de bloc à bloc, pour réussir cette conciliation complexe de l’équilibre des sociétés avec les exigences d’une croissance soutenable« 

Identités singulières. Sur le plan économique, l’Afrique n’a pas vocation à demeurer un éternel pourvoyeur de biens primaires pour la satisfaction du reste du monde. Mais son insertion croissante dans le commerce international des biens manufacturés et l’élévation corrélative du niveau de vie ne devra pas se faire sans évolution. Je pense notamment à une vision moins dogmatique des termes des échanges Nord-Sud, ou à l’acceptation de l’idée que l’homme, qu’il soit africain ou européen, n’est pas seulement un agent économique mais un être d’affection, de filiation et de transmission qui ne peut pleinement s’épanouir dans un système économique qui ignore ces valeurs anthropologiques fondamentales.

A nous de peser ensemble, France et Sénégal, à l’OMC comme dans les négociations de bloc à bloc, pour réussir cette conciliation complexe de l’équilibre des sociétés avec les exigences d’une croissance soutenable. Je crois à l’importance d’un authentique co-développement euro-africain. Or, le nouveau dispositif d’aide européenne au développement pour les pays Afrique-Caraïbes-Pacifique a fait l’objet d’une négociation sous contrainte marquée par le culte du secret de la Commission européenne et son manque d’empathie pour ses interlocuteurs.

De même, si l’impératif d’industrialisation de l’Afrique doit entendre les exigences climatiques actuelles, nous observons que Bruxelles a plus souvent la tentation d’imposer à ses partenaires africains des conditionnalités sociétales, ignorants leurs identités singulières plutôt que de trouver le moyen de leur permettre de s’adapter aux critères climatiques et de durabilité qui transforment le commerce mondial.

« Il existe encore une envie de France en Afrique et un espace d’action commun qui peut se déployer avec succès dans le cadre d’une relation mature, fondée sur la prise en compte des réalités et des intérêts mutuels« 

Francophonie. Politiquement et économiquement, nous devrons retrouver un cadre de coopération Europe-Afrique plus transparent et plus efficace dans laquelle France et Sénégal ont un rôle crucial à jouer. Le beau concept de francophonie doit s’élargir pour contribuer de façon plus active à la promotion de l’industrialisation et de l’entreprenariat en Afrique ; il s’agit là d’armes de construction massive au service du continent. L’idée initiale des pères de la francophonie, dont beaucoup étaient africains, comme le président Léopold Sédar Senghor, était d’affronter ensemble, francophones du Nord et du Sud, les injustices de l’économie mondialisée par une solidarité intercontinentale cimentée par la langue française. Il nous faut retrouver cette ambition et cette dynamique originelles.

Il existe encore une envie de France en Afrique et un espace d’action commun qui peut se déployer avec succès dans le cadre d’une relation mature, fondée sur la prise en compte des réalités et des intérêts mutuels, à commencer par la stabilité de nos pays respectifs, en bannissant certains travers du passé qui ont pu pervertir les relations entre la France et l’Afrique.

Sécurité et stabilité constituent une condition indispensable au développement des nations. La France a dans ce domaine une place singulière. L’implication éventuelle de nos armées en Afrique doit répondre à des objectifs politiques et stratégiques clairs et se faire dans un cadre strict notamment limité dans le temps. En revanche, apporter aux armées de pays amis et alliés qui le souhaitent, le concours d’une coopération dans la durée, correspond en tout point à la vocation naturelle de la France.

En matière de stabilité monétaire, la zone franc a constitué un outil puissant de promotion des échanges et d’intégration régionale, mais c’est aux gouvernements concernés de décider souverainement s’ils souhaitent poursuivre cette coopération avec le trésor français ou s’ils font le choix de solutions alternatives.

Mais ce sont bien les questions de sécurité alimentaire et de santé qui m’apparaissent les plus structurantes pour l’avenir de l’Afrique.

« Il convient donc que la France accompagne de façon plus innovante les agriculteurs africains et les aide en particulier à se saisir du grand potentiel de développement que constituent les terres arables non cultivées« 

Sagesse. Le secteur agricole africain connaît la croissance la plus forte au monde. La guerre en Ukraine a montré aussi la grande dépendance du continent aux importations de céréales ou de protéines animales. Il convient donc que la France accompagne de façon plus innovante les agriculteurs africains et les aide en particulier à se saisir du grand potentiel de développement que constituent les terres arables non cultivées, dont 60 % des réserves mondiales se trouvent sur le continent. Paradoxalement, le caractère extensif de l’agriculture africaine, décrié par le passé, constitue désormais un avantage comparatif indéniable en la rendant moins dépendante de techniques intensives et d’intrants aux coûts impactés par la hausse vertigineuse des prix de l’énergie.

Je souhaite voir cette dynamique, réelle mais encore trop lente, de l’autosuffisance alimentaire continentale, accompagnée plus fortement par la coopération française, grâce à nos centres de recherche agronomiques.

Concernant la santé, de grands progrès ont été enregistrés dans la quasi-totalité du continent ces dernières années et chacun peut s’en réjouir. Des efforts conjoints doivent encore être mis en œuvre. La déclaration d’Abuja de 2001, qui engageait les gouvernements africains à consacrer 15 % de leur budget national au secteur de la santé, n’a pu être partout suivie d’effets. La France a joué un rôle majeur dans certaines initiatives internationales au service de l’Afrique, en particulier pour l’accès aux trithérapies. Je salue cet effort qui mérite d’être poursuivi et amplifié en direction des nouvelles menaces épidémiologiques, mais aussi pour ne pas délaisser les maladies oubliées comme la lèpre en Afrique centrale, la drépanocytose au Sahel et le paludisme sur la quasi-totalité du continent.

C’est de tous ces sujets que je pars m’entretenir au Sénégal avec la profonde conviction que c’est par l’échange et la parole que la sagesse trouvera son chemin. Je ne doute pas de la rencontrer au pays de la Teranga.

31 COMMENTAIRES
  • Mamadou M dieye

    rentre chez toi racista di merda
    Satana
    France degage

  • Jean

    Welcome au pays de la Teranga….la tendence edt partout à la l’extrême droitisation y compris au pays de laTeranga..

  • cheikh Tourè

    Je doute de son racisme intégral. Cette et ses aiment bien se promener au Sénégal.

  • cheikh Tourè

    j ai voulu écrire cette dame et ses parents aiment bien se promener au Sénégal

  • Diallo Lebou

    vive la France Afrique e que les quatres quertiers comunes renaisse.Amine

  • Bad boy

    Elle essaie de retrouver son ex sénégalais qu’elle fréquenté à Keur Samba à Paris quand elle était étudiante ????????????

  • Bad boy

    Qu’elle a fréquenté je voulais dire

  • diazo

    sont beaux fils est sénégalais c’est normale

  • S-spirit

    Je l’ai toujours supporté pck tout simplement qu’elle a toujours été contre de cette dominance de la France envers l’Afrique. Elle a toujours milité pour une indépendance intégrale de l’Afrique. Sonko Président, Lepen présidente, on pourrait connaître enfin l’émergence.

  • KANE ALIOUNE

    J’espère qu’aucun honneur ne soit réservé à Marine LePen . Je crois que les sénègalais ne sont pas dupes.

  • pap

    madame lepen,vous n’étes paes la bienvenue dans mon pays,je vous demande de repatir,d’òu vous venez

    • Marine Le Pen

      Je fais ce que je veux.

  • Vincent

    Elle a fait pareil avec les antillais, les Comores c’est une raciste de la 1ère heure qui pense qu’elle va être au pouvoir après macron

  • Aidara

    Nous voulons juste une relation gagnant gagnant avec la France. La démocratie c’est le dialogue. Je te dis bienvenue au Sénégal. Et que le dialogue le soit avec l’ensemble de la classe politique Sénégal. Si la France arrête de duper le Sénégal, l’immigration économique sera fortement diminué ( vous serez gagnant) et le senegalais lambda vivra dignement chez lui ( nous aussi serions gagnant). Si vous vous engagez sans langue de bois à lutter avec nous contre ce néocolonialisme, je pourrais voter aussi pour vous. Vive l’Afrique libre

  • Peuple

    Que Sonko et ses conseils réfléchissent bien avant de s’afficher avec cette dame. Une telle rencontre n’est pas à exclure de manière épidermique, mais demanderait des arguments géopolitiques en béton.

  • T

    Marine lepen vaut elle ton ce long article . Cette femme comme son père sont des racistes avérés

  • Jayjay

    Dehors, fiche le camp, salope de raciste,on ne veut pas de toi chez nous. Ni coopération, ni dialogue, on ne veut rien savoir, du vent.

  • Diouf

    Franchement une dame aussi xénophobe et raciste jusqu’au bout des oncles doit être indésirable au Sénégal. C’est maintenant que les GUY MARIE SAGNA doivent bouger en manifestant et lui faire comprendre qu’elle est personna non gratuite au Sénégal

    • Antimondialiste

      Avez-vous un exemple de déclaration raciste à nous donner de sa part ?

      Ce sont des gens qui vous méprisent, qui ont intérêt à faire perdurer la Françafrique et garder leur emprise sur vous qui la font passer comme telle. Les mêmes qui depuis des années diabolisent Poutine et la Russie.

      Encore une fois je vous l’affirme, il n’y a pas la moindre preuve de son supposé racisme, nulle part.

  • Charles

    Le SÉNÉGAL EST aux SÉNÉGALAIS DEVENUS FRANÇAIS.

  • Macky Sall

    J’espère que elle a demandé un ViSA

  • Aminata Samb

    Marine vous avez changé où quoi ? où est passé votre racisme ?

  • Diop

    J’espère que vous serai tombe amoureuse d’un sénégalais

    • pape fall

      C’est déjà arrivé

      • Diop

        On veut pas d’elle

  • Bour Sine

    De tout ce blabla ,je retiens seulement que l’Afrique (54 etats) doit avoir au moins un representant permanent au Conseil de Sécurité avec droit de veto,tout le reste n’est que ce que j’ai dit tout au debut du post.

  • GASTON LAGAFFE

    De tout,je retiens que l’Afrique doit avoir un representant permanent au Conseil de Sécurité avec droit de véto.

  • Boubou Hamath Diop

    La je vois que vous avez l’aptitude de gouverner la France
    Avec ce langage si c’est vraiment venus de votre cœur ❤️ ,je cesse des des mauvaises considération que j’avais de vous
    Je suis sénégalais, résident français, opposant de Maky et de Macron par ce que leur politique n’est qu’une continuité de ce que on connaisse de ce qui est France Afrique de degaulle à charkosy

  • La paix

    On refuse en tant que sénégalais que le siège soit attribué au Sénégal. Ceci équivaudrait à l’attribuer à la France. Quels sont les critères? Mêmes les autres pays souverains ne l’accepteraient pas
    Quel que soit le président en place au senegal, la France y aura toujours son mot à dire.

    • Diokrokon

      D’aborder le visa d’entrées aux colonisateurs pour commencer

  • Doikrokon

    Madame c’est pais la peine ces pas le peine de perdre le temps au Sénégal
    C fini France senegaliens

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