L’économiste et homme politique Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki et ancien vice-président de l’Assemblée nationale, a livré une analyse approfondie de la situation politique et économique du Sénégal. Dans une récente publication sur son compte X visité par Senego, le candidat à la présidentielle de 2024 estime que le pays est à un tournant décisif, nécessitant une refondation institutionnelle pour enclencher une véritable transformation économique.
Selon lui, la Constitution de 2001, héritée du régime d’Abdoulaye Wade et maintenue sous Macky Sall, a ouvert la voie à « une économie de prédation », favorisant la captation des ressources publiques au détriment du développement productif.
« Alors pour la transformation du Sénégal, il faut passer à une nouvelle république, une nouvelle constitution. La constitution de 2001 a ouvert la voie à l’économie de prédation. La nouvelle constitution va ouvrir la voie à l’industrialisation de l’économie, passage obligé pour les emplois et pour la réduction des inégalités territoriales. C’est tout le sens de la charte de gouvernance démocratique des Assises nationales », soutient Mamadou Lamine Diallo.
Une économie prisonnière de ses institutions
Pour le président du mouvement Tekki, le problème économique du Sénégal trouve ses racines dans son cadre institutionnel actuel. Il rappelle que les institutions déterminent la nature de l’économie, et que le modèle en place ne permet pas une création massive d’emplois. « Le cadre institutionnel actuel, issu de la Constitution de 2001, a produit une économie qui peut au plus créer 30 000 emplois par an pour 300 000 demandeurs », déplore-t-il, ajoutant que Macky Sall en a fait la démonstration durant ses deux mandats.
Selon lui, le peuple sénégalais, en portant le Pastef au pouvoir, a clairement exprimé sa volonté d’un changement profond : « Le peuple s’est débarrassé de lui et de son régime, en mettant le Pastef au pouvoir. Le Pastef s’est engagé dans la voie de la transformation du Sénégal. C’est rassurant et c’est une bonne chose. »
Reddition des comptes et refondation républicaine
Mamadou Lamine Diallo insiste par ailleurs sur la nécessité de poursuivre la reddition des comptes, qu’il considère comme un impératif démocratique : La reddition des comptes ne saurait être abandonnée ou adoucie, c’est un impératif. Elle doit être juste, efficace et impersonnelle. »
Pour lui, la nouvelle république qu’il appelle de ses vœux doit s’appuyer sur les principes de responsabilisme et sur la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, afin de garantir une gestion plus équitable des ressources et de favoriser une industrialisation inclusive.
