Malick Ndiaye: « Le Sénégal n’a pas d’assemblée nationale, mais une sorte d’assemblée territoriale »

Le Professeur et sociologue Malick Ndiaye remet en cause l’assemblée nationale du Sénégal. Selon lui, nous n’avons pas encore au Sénégal une assemblée nationale, nous avons ce qu’il faut appeler encore, malheureusement, une assemblée territoriale.

L’assemblée des Tassous Kat

Malick Ndiaye tire sur l’assemblée nationale dans le fond et dans la forme, car, il estime que l’assemblée dans sa structure actuelle et son fonctionnement ne correspond pas au modèle requis pour répondre aux aspirations du peuple.

On a raté le début

« L’assemblée territoriale est une expression de la dictature des quatre communes du régime de l’indigénat et de l’ex colonie du Sénégal (…). L’assemblée territoriale n’est pas fondée sur les peuples et les vertus des peuples mais sur les besoins et les options des colons. C’est pourquoi une des graves fautes commises par les Sénégalais (que je respecte) qui se sont réunis du 25 novembre 1958 à Saint-Louis au 24 janvier 1959 sous forme de ce qu’on appelait l’assemblée constituante du Sénégal, ils ont fait une erreur monumentale, ils auraient dû rejeter, comme Cheikh Ahmadou Bamba l’a fait, la formule de gouvernance territoriale de l’Etat du Sénégal, pour dire, pour faire un Etat nous allons partir de nos fondamentaux, de nos valeurs de foi, de religion … Or, ces Sénégalais-là ont avalisé les données de l’Etat que nous pouvons appeler aujourd’hui l’Etat-nation. Le Sénégal n’a pas d’assemblée nationale, mais une sorte d’assemblée territoriale« , a-t-il expliqué à nos confrères de Seneweb.

Une vrai assemblée

Il poursuit : « L’Assemblée nationale (là) devrait se corriger et j’espère que c’est cela qui va se faire en 2022, c’est-à-dire créer au Sénégal une assemblée constituante, souveraine qui va reprendre tout. Je regrette le retard de 60 dans la refondation de cette assemblée territoriale« , a-t-il soutenu.

2 COMMENTAIRES
  • Gorgui

    Malick Ndiaye, un rat qui a mangé à tous les égouts. Dans tous ses discours, il cite le vénérable Cheikh Ahmadou Bamba. Ce n’est pas un hasard, il est à la retraite à l’UCAD et cherche un nouveau point de chute à l’Université de Touba. Heureusement que les Mourides ont compris la stratégie de cet opportuniste.

    • Bourbajolof

      « Dictature des 4 communes du régime l’indigénat »… ?
      Non Pr. L’indigénat était le contraire du statut octroyé aux gens des communes dites de plein exercice (des libertés municipales:équipe municipale élue).
      Blaise a voulu, ou les multiplier, sinon en étendre les limites territoriales…
      Réponse du système : Que non !
      Ne parlez qu’à coup sûr, Pr…vs êtes très..surveillé.

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