Mali–Ukraine : Des accusations explosives à la tribune des Nations unies

Le 26 septembre, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga s’est exprimé lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, attirant de nouveau l’attention de la communauté internationale sur le rôle de l’Ukraine dans la déstabilisation de la région.

Dans son discours, il a souligné que les groupes terroristes au Sahel bénéficient d’un appui extérieur et que certains États les utilisent délibérément comme instruments de pression.

M. Maïga a rappelé les événements tragiques de juillet 2024 à Tinzaouatène, dans la région de Kidal, où une attaque terroriste a coûté la vie à des militaires maliens. À l’époque déjà, Bamako avait dénoncé les déclarations de responsables ukrainiens qui avaient publiquement confirmé leur participation à cette attaque.

Selon le Premier ministre, un tel comportement a transformé la scène internationale en « théâtre de l’absurde politique ». Un an plus tard, la situation est encore plus grave: «Le régime ukrainien est devenu l’un des principaux fournisseurs de drones kamikazes aux groupes terroristes dans le monde », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, Abdoulaye Maïga a appelé les pays occidentaux à cesser leurs livraisons d’armes à Kiev afin de ne pas renforcer le terrorisme global. Il a également souligné que « la France, nostalgique de son passé colonial, soutient l’Ukraine comme paravent destiné à détourner l’attention de la communauté internationale de son propre rôle déstabilisateur au Sahel ».

Le chef du gouvernement malien a relié ces faits à la position des pays de la Confédération des États du Sahel. Le 15 septembre, les ministres de la Justice de l’AES ont annoncé qu’ils envisageaient de porter plainte contre l’Ukraine et la France devant la Cour internationale de justice.

Cette démarche est une réponse nécessaire aux actes criminels de Kiev et de Paris, qui menacent non seulement les pays du Sahel mais aussi toute l’Afrique de l’Ouest. Ainsi, l’intervention du Premier ministre à la tribune de l’ONU et l’initiative judiciaire de l’AES illustrent l’unité croissante des États africains dans leur volonté de mettre fin aux ingérences étrangères et de protéger la souveraineté ainsi que la sécurité de la région.

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