Macky Sall aux leaders de Bby: « je ne vais pas donner l’argent du peuple aux politiciens. Cette pratique est dépassée… »

Le président Macky Sall faisait face, samedi dernier, aux leaders de Benno Bokk Yakkar. Ils ont discuté des modalités pour entrer, de plain-pied, dans la campagne pour les Législatives du 30 juillet prochain. Parmi les revendications, les leaders de Bby ont soulevé l’aspect financier pour leurs actions politiques. Le sujet qui fâche car, le président de la République s‘est voulu très clair. Selon lui, l’argent du peuple n’est pas destinée aux politiciens.

« Je ne vais pas donner l’argent du peuple aux politiciens. Nous sommes des théoriciens de la rupture. C’est nous qui avons parlé de rupture. Cette pratique est dépassée. L’argent des Sénégalais est destinée à la construction de piste rurale, de forages, à la création de bourses de sécurité familiale, à la couverture maladie universelle… je ne donne rien. L’argent public n’est pas distribué comme ça aux politiciens« , peste Macky Sall à l’encontre de ses alliés de Bby, en particulier Assane Dia, membre de Macky 2012.

Ce dernier s‘est le plus illustré lors de la rencontre, en disant ce que tout le monde pense tout bas. La preuve, sa sortie a suscité un tonnerre d’applaudissements. Il soutenait que les leaders de la mouvance présidentielle n’ont pas suffisamment de moyens pour financiers leurs actions politiques, renseigne l’As. Le président du Conseil d’administration de la Sodefitex s‘est désolé du fait qu’ils n’ont pas de quoi satisfaire les exigences de la demande sociale alors que les populations n’hésitent pas à venir les solliciter avec des ordonnances et autres besoins.

Chose qu’il ne fallait pas dire devant le président de la République qui en a profité pour le savonner et mettre en garde ses allies et ses militants de l’Apr. Sur ce, il a qualifié le discours de Assane Dia de « dangereux et dévastateur« . Ainsi, durant les 5 minutes qui ont suivi,  il a fait la leçon a Assane Dia et à tous ceux qui pensent comme lui. Il a précisé que ceci est valable, aussi bien pour les militants de l’Apr, que ses alliés Bby.

« En 2012, on n’avait pas d’argent, on a pourtant gagné. Il faut que nous continuons à imprimer cette rupture. La reddition des comptes est une demande sociale « , a-t-il précisé.