Des collectivités territoriales ont réaffirmé leur engagement dans la lutte contre le paludisme lors d’un atelier de sensibilisation clôturé ce mardi 16 décembre à Dakar. Cette rencontre a permis aux élus locaux, en collaboration avec les acteurs de la santé et la société civile, de définir des stratégies pour un financement décentralisé visant l’élimination de la maladie à l’horizon 2030.
Une mobilisation multisectorielle pour combler le déficit de financement
L’atelier, qui s’est tenu sur deux jours, avait pour objectif principal de renforcer le dialogue entre les élus locaux, la société civile et les partenaires au développement. Initiée par Speak Up Africa (SUA) et le Comité de Suivi de Veille et d’Alerte (CSVA), en partenariat avec l’instance de coordination nationale du Fonds Mondial (CCM) et le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), cette démarche vise à promouvoir un financement innovant et durable.
Les acteurs de la réponse sanitaire soulignent la nécessité d’accroître les moyens financiers pour combler les écarts observés au niveau communautaire. L’implication des maires est jugée cruciale pour inciter les populations à adopter les directives sanitaires édictées et assurer une gestion de proximité efficace.
Des progrès notables malgré la persistance de la maladie
La situation épidémiologique montre des signes encourageants. Selon le docteur Astou Dieng Fall de Speak Up Africa, l’incidence du paludisme a diminué de plus de 40 % entre 2015 et 2023. Cette baisse illustre l’impact des actions nationales coordonnées. Elle a mis en avant les initiatives structurantes de 2024, notamment l’orientation des parlementaires et la mobilisation du secteur privé, rappelant que « la santé et l’économie sont extrêmement liées ».
Pour consolider ces acquis, une synergie d’actions entre toutes les parties prenantes reste vitale afin de soutenir l’engagement politique et l’apport matériel nécessaire aux interventions de lutte sur le terrain.
L’objectif d’élimination en 2030 est « atteignable »
Le Sénégal figure parmi les dix pays africains ayant annoncé l’élimination du paludisme. Le coordonnateur adjoint du PNLP, Dr Ibrahima Diallo, a qualifié cet objectif d’ambitieux mais réalisable au regard des ressources humaines disponibles et de l’engagement des acteurs. Dans des propos relayés par Sud Quotidien, il a déclaré : « On ose espérer que cet objectif d’élimination du paludisme peut être atteint à la fin 2030 ».
Les maires présents se sont engagés à faire de l’élimination du paludisme une réalité dans leurs zones respectives. Denise Zarour Medang, représentant les élus locaux, a confirmé cette volonté d’aboutir à une convention cadre permettant d’atteindre les objectifs fixés.
