Défendant le projet de loi d’amnistie, ce mercredi à l’Assemblée nationale, la ministre de la Justice est revenue sur la question, selon laquelle, cette loi serait un échappatoire, pour eux, à la Cour pénale internationale (CPI).
« Mais il faut savoir de quoi on parle…« , a-t-elle souligné d’emblée. Avant de poursuivre : « Qui peut aller à la CPI, et pourquoi doit-on aller à la CPI ? Celui qui peut aller, c’est un Etat-partie signataire, et le Sénégal est signataire. Sinon, c’est le procureur, lui-même, de la Cour pénale… qui peut ouvrir une enquête et le diligenter. Sinon, ce sont les Nations Unies qui peuvent le faire. Voila les trois personnes qui peuvent déclencher une procédure : L’Etat qui a signé, le Procureur de la CPI ou alors l’Assemblée générale des Nations Unies« .
Et pourquoi peut-on le faire? Là aussi Aissata Tall Sall de préciser : « Il faut un crime contre l’humanité, un crime de guerre, un génocide« , les trois raisons, selon elle, où on peut aller à la CPI.
« Alors, qu’est ce qui s’est produit au Sénégal pour qu’on nous menace avec la CPI ? Quoi ? Ou bien vous pensez que ceux qui ont eu à se défendre à la CPI valent mieux que nous, qu’ils sont plus courageux que nous ? En ce qui me concerne, qui me convoque à la CPI j’irai te répondre, parce que je n’ai rien fait qui vaille qu’on m’amène à la CPI… Cette question de la CPI, vaut mieux laisser passer… Et quiconque pense que Macky Sall a initié cette loi d’amnistie pour sauver certaines personnalités, est en train de se gourer…«