L’isolement critique du village insulaire de Haère en Casamance

Le village de Haère, niché sur les rives du fleuve Casamance, fait face à un défi majeur de désenclavement, se retrouvant coupé du reste du Sénégal. La pirogue était jusque-là le seul moyen d’accès à ce village reculé. Cependant, depuis plus de deux mois, l’unique pirogue en état de marche est hors d’usage, laissant Haère sans moyen fiable pour rejoindre Elinkine ou Kafountine.
Pape Moctar Selane, réalisateur du documentaire « Haère, À la source des Bliss, » a souligné cette problématique en expliquant que l’évacuation des malades vers le centre médical de la base navale d’Elinkine est suspendue en raison de l’absence de pirogues fonctionnelles. « Le transport de marchandises pour les boutiques du village et les denrées alimentaires devient de plus en plus difficile et aléatoire, » a-t-il précisé.
Les produits halieutiques et horticoles destinés aux marchés d’Elinkine et de Kafountine demeurent sur place et s’abîment, faute de moyens de transport. La situation exige une réponse urgente, avec la fourniture d’une nouvelle pirogue, une initiative vitale pour la survie du village selon Selane.
Pape Moctar Selane rappelle que Haère n’est pas le seul village à souffrir de tels problèmes. D’autres localités de la Basse Casamance subissent également un manque criant d’infrastructures. Pour Selane, la justice sociale et l’équité territoriale doivent être concrètement appliquées pour renverser cette situation injuste. Cet article s’appuie sur les informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien.