Dans une lettre adressée à Melania Trump, l’épouse du président turc Recep Tayyip Erdoğan, Emine Erdoğan, a exprimé son inquiétude concernant la situation humanitaire à Gaza, la comparant à celle de l’Ukraine. Elle a notamment évoqué le nombre important d’enfants victimes du conflit.
Un plaidoyer pour les enfants de Gaza
Emine Erdoğan a rappelé la rencontre avec Melania Trump à la Maison-Blanche il y a six ans, louant son « élégante hospitalité » et sa « conversation sincère ». Elle a salué la récente lettre de Melania Trump au président russe Vladimir Poutine concernant les orphelins ukrainiens, la qualifiant d’« initiative porteuse d’espoir ».
Elle a ensuite interpellé l’ancienne Première dame américaine sur la situation à Gaza, où, selon elle, 62 000 civils, dont 18 000 enfants, ont été tués en deux ans. « Votre sensibilité face aux vies détruites, aux familles brisées et aux enfants laissés orphelins par la guerre en Ukraine est une initiative qui insuffle de l’espoir », a-t-elle écrit. « J’ai la conviction que vous témoignerez de la même sensibilité à Gaza. »
Gaza, « un enfer pour les enfants »
Emine Erdoğan a décrit Gaza comme le théâtre d’« une cruauté sans précédent » et du « génocide le plus douloureux de notre époque », citant l’UNICEF qui compare Gaza à un « enfer » pour les enfants. Elle a déploré le fait que des milliers d’enfants gazaouis, sans famille survivante, soient enterrés sous l’inscription « bébé inconnu ».
L’épouse du président turc a insisté sur le fait que les enfants de Gaza méritent la même liberté et le même avenir que les enfants d’Ukraine. Elle a appelé Melania Trump à lancer un appel au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour mettre fin à la crise humanitaire à Gaza, estimant qu’un tel appel « serait porteur d’un sens profond » et constituerait « l’accomplissement d’une responsabilité historique envers le peuple palestinien ».
Un appel à l’unité contre l’injustice
Emine Erdoğan a dénoncé « l’imposition d’un ordre international arbitraire » où « la vie de certains enfants vaut moins que celle des autres ». Elle a appelé à unir les voix et les forces contre ce qu’elle qualifie de « système déformé », et à défendre le droit international et les valeurs humanitaires universelles.
Elle a conclu sa lettre en évoquant le cas de plusieurs enfants victimes du conflit, et en affirmant que « pour plus d’un million d’enfants gazaouis encore en vie, nous avons encore une chance. Le moment est venu. »