Les observateurs saluent le bon déroulement de la présidentielle en Somaliland

Les observateurs ont livré leurs impressions mardi 14 novembre sur l’élection présidentielle de la veille au Somaliland. Des conclusions provisoires très positives. Les 700 000 électeurs étaient appelés à départager trois candidats. Le territoire qui s’est auto-proclamé indépendant en 1991 n’est pas reconnu par la communauté internationale. Mais le gouvernement britannique, ancien pays colonisateur, a financé une équipe de 60 observateurs internationaux, issus de 27 pays. Le Somaliland est souvent salué pour sa stabilité, sa démocratie.

Cette troisième présidentielle organisée par le Somaliland est pour l’instant un succès indéniable. Les observateurs ont bien noté quelques anomalies : citoyens trop jeunes pour voter, manque d’anonymat parfois, irrégularités dans la procédure ou interférences des forces de sécurité. Mais rien qui pourrait changer le sentiment global : le Somaliland a réussi son pari.

« Nous voulons féliciter le Somaliland et la Commission électorale, pour ce scrutin généralement bien organisé, pacifique, qui a semblé offrir une plateforme adéquate aux citoyens pour exprimer leur opinion, a estimé Michael Walls, chef de la mission. Les irrégularités constatées, même si elles posent problème, n’étaient pas assez systématiques ou répandues pour invalider le processus. »

Et de saluer également les avancées réalisées : « J’ai vu des progrès par rapport aux autres élections. L’enregistrement des électeurs par scanner de l’iris en est un. Son objectif était de construire un fichier électoral fiable et pouvant être mis à jour. Il a rempli sa mission, bravo, bon travail, a lancé le chef de la mission d’observation. Il faudra mettre à jour ce fichier, mais l’enregistrement a été rigoureux, accepté par tous les partis. Il semble avoir éradiqué le risque de double enregistrement. C’est une véritable avancée étant donné les problèmes techniques rencontrés avec les précédents registres. »

Consolidation de la démocratie

Organisant ses scrutins quasiment seul, le Somaliland démontre une fois encore sa maturité politique. Cela ne veut pas dire qu’après cela, la communauté internationale validera son indépendance.

Mais pour Michael Walls, il ne faut pas minimiser les réussites du pays. « Le peuple du Somaliland est là. Le gouvernement travaille efficacement si on compare à d’autres pays de la région. Ce sont des faits, commente-t-il. Observer une élection c’est une reconnaissance des impressionnantes réussites dans la création d’un système électoral démocratique, avec dans le passé un transfert du pouvoir entre président et opposant. C’est une étape significative dans n’importe quelle nation. Donc, tout cela aide bien sûr le pays dans son combat. »

Mardi, des rumeurs favorables aux deux camps ont circulé toute la journée. Quelques tensions ont même été constatées dans la capitale Hargeisa et Burao, dans l’Est. Selon la réaction des perdants, le pays pourrait soit confirmer la solidité de sa démocratie, soit piétiner ses acquis.
Avec Rfi

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