J’ai mal profondément. A cause de vos jets de pierres, la garde présidentielle ouvre des mallettes de sécurité pour protéger le chef de l’Etat. Et là, c’est la REPUBLIQUE que vous assassinez. Vous l’assassinez devant tous les médias du monde entier. Je déteste cette forme de démocratie. Aimer son pays, c’est respecter d’abord ses institutions. C’est ce que je disais sous Wade, c’est que je dis aujourd’hui et c’est ce que je continuerai à dire.
Par ailleurs, je vous comprends et comprends la façon dont vous criez votre ras-le-bol; l’incompétence de ce régime atteint son paroxysme. Et je pense que Macky Sall et ses alliés sont en train de subir le retour du bâton. En les écoutant parler du RESPECT des institutions, je me dis que c’est maintenant qu’ils comprennent ce que signifie le terme “institution”. Etant opposants, leur indiscipline et leur manque de respect envers les institutions étaient terribles.
La grande propagande média-mensonges, la diabolisation, les insultes et injures dont Wade et son régime ont fait l’objet ont été orchestrés par vous. Ceci dit que chacun a son tour chez le coiffeur. Nos mémoires sont encore fraîches.
Mais chers compatriotes, chère opposition, faudrait-il répondre au mal par le mal? Surtout si c’est notre REPUBLIQUE qui est en jeu? Moi, je ne suis pas pour la violence ni pour le manque de respect des institutions. Je suis pour un monde meilleur et pour cela, il ne faut pas rendre le mal au mal mais plutôt travailler dans la droiture, la rigueur et la justice.
L’autre disait: “il vaut mieux enseigner les vertus que condamner les vices ». Et moi je dis que le mal peut se transformer en bien mais le bien ne se transforme pas en mal car le bien est l’essence de l’être humain. Le mal, par contre, est un choix qui, en plus, ne pérennise pas. On est pas tous des sages, si c’était possible, le mot vengeance n’aurait jamais éxisté. Et ça aurait été le paradis.
Critiquons ce régime en nous armant des arguments car le manque de vision de ce dernier est tellement visible et palpable au point que n’importe qui peut le critiquer avec aisance. Mais la violence ne règle rien. Et jeter des pierres à un président de la REPUBLIQUE relève du manque de civisme notoire. Nos attitudes et nos comportements, au quotidien, peuvent favoriser ou entraver notre développement. Le problème du Sénégal c’est vous et moi et nous n’avons pas la volonté de changer et toutes tentatives de le faire seraient futiles.
Que Dieu bénisse le Sénégal !
Papa Mory GUEYE
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