Le monde des communicateurs traditionnels est en deuil. Abdou Aziz Mbaye, plus connu sous le nom de Mame Fama, président de l’Association des communicateurs traditionnels du Sénégal, a été rappelé à Dieu ce dimanche. Figure respectée de la parole et de la transmission culturelle, il laisse derrière lui un héritage immense, salué par de nombreuses personnalités, dont Youssou Ndour, PCA du Groupe Futurs Médias (GFM), où le défunt officiait comme animateur.
Dans un témoignage particulièrement émouvant, Youssou Ndour a rendu hommage à celui qu’il considérait comme un homme complet, fidèle et profondément humain.
« Nous avons perdu un homme fidèle, un homme de Dieu, un homme généreux et loyal, a confié le chanteur et entrepreneur. Il a servi l’administration sénégalaise, Walfadjri, le Groupe Futurs Médias et l’Association des communicateurs traditionnels. Je salue au passage mon oncle, El Hadj Mansour Mbaye, qui est aussi très attristé par cette perte. »
Le patron du GFM a également rappelé un souvenir marquant illustrant la disponibilité et le sens du devoir de son collaborateur.
« Un jour, Mbacké Dioum m’a appelé pour m’informer que la Guinée équatoriale souhaitait notre présence à l’inauguration d’une mosquée, raconte-t-il sur la Rfm. J’ai tout de suite pensé à Abdou Aziz Mbaye, la seule personne capable de me représenter dignement. Un avion avait été affrété pour l’occasion. Sans même passer chez lui pour se changer, il est monté directement à bord et s’est envolé pour la Guinée équatoriale. Sa mission a été saluée par les autorités locales, car c’était un intellectuel et un homme de culture. »
Youssou Ndour a également tenu à rappeler le rôle clé qu’a joué Abdou Aziz Mbaye dans plusieurs initiatives du GFM.
« Abdou Aziz, par ses faits et gestes, a laissé des empreintes visibles à la Délégation au pèlerinage à la Mecque, mais aussi dans la coordination du Festival Salam que je lui avais confiée. Il m’inspirait une confiance totale. C’était un homme généreux dans ses relations et dévoué dans tout ce qu’il entreprenait. »
À travers ces mots, Youssou Ndour a traduit la reconnaissance d’un homme envers un compagnon de route, dont la disparition laisse un grand vide dans la famille des communicateurs et dans le paysage culturel sénégalais.