Le système de santé à Gaza en péril face à un afflux massif de blessés

Les hôpitaux de Gaza peinent à gérer le flux massif de blessés par balles, alors que les violences armées continuent d’augmenter. Selon un rapport de notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa, chaque jour voit son lot de morts et de blessés, conséquence des tirs de l’armée israélienne sur les foules désespérées rassemblées près des centres de distribution d’aide alimentaire.
Dans le sud de la bande de Gaza, une jeune femme raconte la situation dramatique de son frère, grièvement blessé par deux balles alors qu’il tentait d’obtenir de la nourriture. Depuis un hôpital de campagne situé dans la région, elle explique que, faute de moyens corrects, son frère a perdu l’usage de sa main droite. Elle exprime son espoir de le voir évacué pour recevoir les soins nécessaires à l’étranger, soulignant la difficulté des médecins locaux contraints à travailler dans des conditions précaires.
Depuis la fin du mois de mai, le nombre de victimes des tirs israéliens a atteint des niveaux critiques, une situation qualifiée de « massacres gratuits » par la témoin. Le contrôle sur la distribution alimentaire, désormais géré par une entreprise soutenue par Israël et surveillée par des sociétés de sécurité privées américaines, ne fait qu’aggraver le désordre. Cette situation, dénoncée par l’ONU, impacte fortement l’accès aux soins dans la région.
La situation est particulièrement préoccupante dans la région de Khan Younes, où de nombreux hôpitaux ont cessé de fonctionner « en raison de l’intensification des hostilités », rapporte l’Organisation mondiale de la santé. Malgré l’absence d’ordre formel d’évacuation émis par l’armée israélienne, beaucoup de populations ne peuvent plus accéder aux soins, perturbant ainsi le fonctionnement des établissements encore en activité comme les hôpitaux al-Nasser et al-Amal.
Raed el-Nims, porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, précise que, bien que l’hôpital Amal tente de maintenir ses services pour les patients présents, il est situé dans une zone menacée d’évacuation forcée. Les difficultés de circulation pèsent également sur l’approvisionnement en médicaments, produits sanitaires et carburants, indispensables au bon fonctionnement des équipements vitaux des hôpitaux.
Ces informations ont été relevées à partir du site Sud Quotidien. Un aperçu de la situation complexe à Gaza, où le personnel médical travaille sans relâche pour pallier les défis immédiats.