Le Sénégal a récemment introduit sa première voiture électrique, marquant une étape importante vers la mobilité durable. Avec un objectif de 37 000 véhicules électriques d’ici 2030, le pays se prépare à une transformation majeure de son secteur des transports.
La semaine dernière, un atelier a été organisé pour établir un cadre réglementaire approprié. Les discussions ont porté sur les normes techniques, l’immatriculation et la sécurité des usagers. Actuellement, le Sénégal compte 156 véhicules électriques, avec une cinquantaine d’autres en cours d’acquisition, selon Valdiodio Ndiaye, Directeur des transports terrestres.
Sika Finance rapporte que le Sénégal, s’inspirant des expériences du Rwanda et du Kenya, envisage une politique d’exonération fiscale. L’étude de faisabilité évalue les incidences financières de cette mesure à 9 milliards de FCFA par an. En renonçant à ces recettes, le pays espère réduire le prix des véhicules électriques de 27 % et les émissions de gaz à effet de serre de 2 %.
El Hadji Malick Ndiaye, ministre des Transports, a encouragé les investisseurs locaux à s’impliquer dans ce secteur en croissance. Il a souligné l’importance des offres techniques et financières du secteur privé national pour développer les infrastructures de recharge, mettant en garde contre le risque de laisser ce marché aux multinationales.
Dans ce contexte, une start-up sénégalaise a inauguré le premier showroom dédié aux véhicules électriques en Afrique francophone. Elle ambitionne de révolutionner le transport urbain à Dakar, Abidjan et Accra, avec un objectif de production de 30 000 véhicules d’ici 2033. La start-up cible principalement les propriétaires de taxis, en proposant des prêts bancaires et des services digitaux pour encourager l’adoption des véhicules électriques.
Le Sénégal, à travers ces initiatives, s’engage résolument dans la promotion de la mobilité durable et la réduction de son empreinte carbone.