Le procès de Habré pourrait se tenir en avril 2015, selon le procureur général des Chambres Africaines Extraordinaires

Le procès de l’ancien président du Tchad, Hissène Habré, pourrait « raisonnablement » se tenir plus tard au mois d’avril prochain, compte tenu de l’état d’avancement de la phase d’instruction, a déclaré mardi à Dakar le procureur général près les Chambres Africaines extraordinaires (CAE), Mbacké Fall, si l’on en croit une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise.

‘’On ne peut pas dire qu’à quelle date précise, il y aura procès, mais vu le cours des choses, nous pouvons raisonnablement dire qu’au plus tard au mois d’avril 2015, un procès pourrait se tenir, si les juges décident de renvoyer le ou les accusés devant les Chambres Africaines extraordinaires’’, a-t-il indiqué.

Il s’exprimait en marge d’un atelier de renforcement de capacité de 20 journalistes sénégalais pour la couverture médiatique de la procédure judiciaire lancée contre l’ancien président tchadien, Hissène Habré.

D’une durée de trois jours, le séminaire se tient à l’initiative d’un consortium international de sensibilisation commis par les CAE pour informer les populations sur les activités de cette instance judiciaire.

Créée au sein des juridictions sénégalaise, les CAE ont pour mission de poursuivre ‘’le ou les principaux responsables de crimes perpétrés sur le territoire tchadien, du 7 juin 1982 au 1er décembre 1990’’.

‘’Dans le budget des CAE, il est prévu un délai de 15 mois pour l’instruction qui peut être bouclée dans ces délais, mais il peut y avoir une prolongation d’échéance, si les nécessités de l’enquête le requièrent’’, a expliqué le procureur général des Chambres Africaines extraordinaires.

‘’Après les inculpations, les interrogatoires de l’inculpé, les confrontations et auditions, le dernier acte posé c’est la Commission rogatoire internationale. Il s’agit de la troisième et dernière, si on s’en réfère au budget des Chambres’’ a poursuivi M. Fall.

Selon lui, à ce jour, les juges en charge du dossier ont procédé à l’audition de 522 personnes qui se sont constituées partie civile et 28 témoins ont été eux aussi entendus et les archives de la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS) ont été aussi exploitées.

‘’L’instruction est menée et il appartient aux juges d’instruction de dire qu’ils ont terminé l’information judiciaire. Et lorsqu’ils terminent l’information, ils envoient au Parquet l’ordonnance de communication et le Parquet va étudier le dossier et faire ses réquisitoires’’, a-t-il fait savoir.

L’ancien chef d’Etat du Tchad, arrivé au Sénégal depuis sa chute en 1990, est actuellement détenu à Dakar. Il est accusé de ‘’crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture’’ et est actuellement détenu à Dakar.

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