La Tanzanie a interdit aux étrangers de posséder et d’exploiter certaines petites entreprises. Cette nouvelle réglementation, annoncée par le ministre du Commerce Selemani Jafo, concerne quinze secteurs d’activité.
Secteurs d’activité concernés par l’interdiction
Les secteurs concernés sont principalement des activités à petite échelle, tels que les transferts d’argent via mobile, les services de guides touristiques, l’exploitation minière artisanale et l’achat de récoltes directement auprès des agriculteurs. Sont également visés les salons de beauté, les boutiques de souvenirs, ainsi que la création de stations de radio et de télévision.
Justification de la mesure par les autorités tanzaniennes
Selon le ministre Selemani Jafo, cette décision vise à protéger les intérêts économiques des Tanzaniens. Il a souligné que le secteur informel était de plus en plus occupé par des ressortissants étrangers, dans des domaines où les Tanzaniens « sont mieux placés » pour réussir. « Cette mesure vise à garantir que les opportunités économiques profitent d’abord à nos citoyens », a-t-il déclaré.
Réactions à l’interdiction
Cette directive a été bien accueillie en Tanzanie, notamment dans un contexte de méfiance croissante envers la concurrence étrangère, en particulier celle perçue comme agressive de la part d’hommes d’affaires chinois. Cependant, la décision a suscité des critiques au Kenya, pays voisin avec lequel la Tanzanie entretient des relations commerciales étroites. De nombreux entrepreneurs kenyans opéraient dans les secteurs désormais interdits aux étrangers.
Le Kenya craint un effet domino dans la région et appelle au respect des accords bilatéraux et des principes de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).