Evidemment, sans nul doute, que, c’est l’action de l’homme qui détruit la nature, et, l’environnement. Et, pour stopper l’action dévastatrice, de ce bipède pas comme les autres, une idée est sortie de la tête d’hommes intelligents, sensibles, épris de justice et, soucieux de l’avenir de la terre, un principe : « pollueur-payeur », Signifiant en résumé : « les pollueurs de l’environnement, doivent, inéluctablement, payer les dégâts et préjudices causés à lui ».
Aujourd’hui, ce principe précité, est repris, le plus normalement du monde, à juste titre, par les acteurs de la lutte contre l’épidémie de tabagisme et, avec plus de raisons, il me semble, que, les acteurs de l’environnement. Pourquoi ? Par ce que, le tabagisme, à lui seul pollue l’environnement, détruit les forêts, la faune pélagique, et, le corps humain avec, selon l’OMS, huit millions de morts, par an, dont huit cent milles suite à l’exposition à la fumée de tabac, des autres. En plus, le tabagisme, est indexé comme un facteur, non seulement, d’aggravation de pathologies déjà installées mais d’insécurité nationale.
En effet, le chef du Gouvernement vient de déclarer son intention de taxer a cent pour cent le tabac ; s’il arrive à le faire c’est-à-dire s’il concrétise son intention, ça sera une bataille gagnée, face à l’industrie du tabac, ; qui, certes, ne va pas se laisser faire, en d’autres termes, n’a pas dit son dernier mot. Dans ce cas, deux perspectives, se dresseront, devant, lui : 1- prendre les sentiers battus, c’est à dire,-faire comme d’habitude, depuis belle lurette, plus exactement depuis, notre indépendance : encaisser les recettes fiscales pour faire face à ses charges régaliennes, et puis, on oublie. L’histoire s’arrête là. Ou 2-operer une rupture profonde et dans la vision et dans la pratique en sortant des sentiers battus c’est-à-dire en innovant En quoi faisant ?
Faire appliquer, le principe « pollueur- payeur » ce qui veut dire, en termes simples : prélever une partie des recettes fiscales issues du commerce de tabac pour l’attribuer à la lutte contre l’épidémie de tabagisme, qui est, avant tout, une question de volonté politique, absolument nécessaire, pour changer les textes de loi, et, de règlement inadaptés aux enjeux du moment ; mais aussi, et surtout, de moyens, en effet, de beaucoup de moyens pour la prévention et la prise en charge de la dépendance tabagique.
En substance, le financement de la lutte contre l’épidémie de tabagisme au Sénégal, est, un gros problème, récurrent, depuis plusieurs décennies ; du fait qu’il dépend, en majorité de l’aide extérieure c’est-à-dire, des partenaires techniques et financiers. Ce qui n’est pas sans conséquences déplorables, vraiment, déplorables. Dans ce contexte, ce qu’on a observé, c’est le partenaire technique et financier, qui, détermine, son ou ses domaines d’intervention, au détriment, souvent, des priorités nationales, ce qui me semble, incompréhensible, voire même, inadmissible. Aussi, c’est lui, qui, détermine, la durée du projet et se retire à la fin, sans en assurer, la pérennisation des acquis. Puis, on recommence à zéro.
Aujourd’hui, je crois que l’heure est arrivée, pour inverser, la tendance. Mutatis mutandis.
Sur ce chapitre, pour assurer un financement autonome et durable de la lutte contre l’épidémie de tabagisme, il suffit d’une décision, qui, relève, exclusivement, de la volonté politique : Faire appliquer le principe « pollueur-payeur » emprunté » à la lutte contre la pollution de l’environnement. Et, pour ce faire, il y a, brièvement, deux, procédés administratifs, chacun, lié, foncièrement, au contexte politique, et, aux réalités nationales, propres, à chaque pays:
Premièrement : mettre en place un fonds dédié alimenté par les recettes fiscales issues du commerce de tabac à l’instar de la Cote d’ivoire, pour financer la lutte contre l’épidémie de tabagisme, le VIH sida, et, le sport.
Bref, je souligne, que, ce fonds, a beaucoup contribué, aux résultats enregistrés, en particulier, par l’équipe nationale de football.
Ou, deuxièmement : instaurer une taxe parafiscale ; pour, techniquement, et, légalement, contourner ces deux obstacles : unicité des caisses de l’Etat, et, les arbitrages budgétaires, casses- tètes, des ministères.
Que soit universel le principe « pollueur-payeur » !
Vive le Sénégal !
Vive la république !
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