La mer en furie fait des ravages à Rufisque, Bargny et Mbao

Une houle d’une rare violence a causé, ce week-end, un raz-de-marée qui a en englouti le cimetière de Thiawléne à Rufisque, détruit des pirogues à Bargny et causé quelques dégâts au niveau des maisons.

Brutal a été le réveil des populations riveraines de la mer, ce week-end, entre Bargny, Rufisque et Mbao. Des vagues dont certaines ont atteint, selon des témoins, des hauteurs de six (6) mètres, ont déversé leur surplus sur le littoral de ce qu’il est convenu d’appeler le Cap-Vert. Bilan de ce raz-de- marée : 45 pirogues détruites, un bateau gros porteur endommagé, le cimetière musulman de Thiawléne complètement inondé, des maisons et quartiers inaccessibles depuis samedi, etc.

Ce tsunami sénégalais a commencé, d’après des populations interrogées par nos soins, la nuit du vendredi au samedi, vers trois heures du matin. La mer, réveillée comme par une force mystérieuse, a fait entendre, en ce moment de la nuit où beaucoup de Sénégalais étaient encore dans les bras de Morphée, ses premiers grondements accompagnés de rafales de vagues sur la côte.

Et, d’après certains riverains encore sous le choc, «la puissance des vagues de raz-de-marée rappelle les invasions maritimes de 1987 et 2009 qui avaient vu les villes de Rufisque et Bargny complètement englouties sous les eaux».

Face à « la menace de l’élévation du niveau de la mer et au regard du désastre causé par ces deux envahissements marins», il a été installé -sur financement du Fem, de l’Union Européenne et de la Cedeao-, le Projet d’adaptation aux changements climatiques à hauteur de plusieurs milliards de F Cfa. Un programme qui consistait, entre autres, à l’édification d’une digue de protection à Rufisque pour protéger le cimetière de Thiawléne.

«100 millions de dégâts»

La digue en question -qui a été inaugurée le 1er aout de l’an dernier, en présence du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Ali Haïdar, et du président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Cheikh Haguibou Soumaré-, n’a pas pu résister aux assauts des vagues dévastatrices du week-end. Ainsi le cimetière de Thiawléne sera complètement englouti sous les eaux, laissant même apparaitre des tombes découvertes.

A Bargny, des pirogues en stationnement au nombre de 45 ont été détruites par les eaux, faisant dire au Président du quai de pêche de Rufisque, Pierre Mboup, que «pas moins de cent millions de francs Cfa sont détruits avec la perte de ces pirogues». Le Préfet du département de Rufisque accompagné de quelques autorités des deux villes a fait le tour des points atteints par le sinistre et promis «l’aide de l’Etat pour soulager les populations».

Des motos- pompes et des camions hydro cureurs ont d’ailleurs été positionnés pour évacuer l’eau des maisons et quartiers. Mais, pour le maire de la commune d’arrondissement de Rufisque-Est, Boubacar Ndoye Albé, «cette énième invasion maritime nous pousse à constater l’échec des programmes en place». Aussi, a-t-il poursuivi, «il faut trouver d’autres solutions comme celle Hollandaise consistant à repousser l’eau de la mer au loin». Sinon, a-t-il tenu à prévenir, «d’autres catastrophes du genre pourraient encore survenir».
Rewmi

1 COMMENTAIRE
  • rufisquoi

    Mame coumba lambay n’est pas contente des rufisquois sa m’étonne pas !!,topotolénn souniouy mame yii bakh narek

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