La Malaise : Anwar Ibrahim alerte sur les risques économiques d’un conflit dans le détroit d’Hormuz

AA/Istanbul/ Berk Kutay Gokmen Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a mis en garde contre les « conséquences dramatiques » qu’aurait la fermeture du détroit d’Hormuz sur l’économie mondiale. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens.

S’exprimant devant la presse à Kuching, dans l’État de Sarawak, Anwar Ibrahim a condamné les frappes israéliennes et américaines contre l’Iran. Selon Free Malaysia Today, il a déclaré que « l’implication des puissances étrangères, y compris les États-Unis, ne fait qu’empirer la situation ».

Il a dénoncé la persistance des agressions d’Israël à Gaza ainsi que la récente offensive contre l’Iran, ajoutant que cette escalade « alimente l’instabilité ». Selon lui, une réponse de Téhéran est inévitable : « Quand ils attaquent et tuent le peuple iranien, une riposte s’ensuit inévitablement. Notre position est celle de l’équité. »

Anwar Ibrahim a exhorté la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël afin qu’il cesse ses provocations et mette fin à ses actions militaires : « À Gaza, les massacres continuent, touchant femmes et enfants. Maintenant, Israël attaque l’Iran, qui a décidé de riposter. »

Le Premier ministre malaisien a insisté sur les conséquences économiques mondiales potentiellement sévères de la fermeture du détroit d’Hormuz, un corridor crucial pour l’énergie mondiale, en raison du conflit.

Par ailleurs, le président américain Donald Trump a annoncé que des forces américaines avaient récemment bombardé des sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz, et Ispahan. Ces frappes ont impliqué l’utilisation de bombes anti-bunker et de missiles de croisière, marquant ainsi une nouvelle escalade depuis le 13 juin, quand Israël a commencé à cibler les infrastructures iraniennes.

En réponse, l’Iran a lancé des frappes de missiles sur des villes et des sites militaires israéliens, causant la mort d’au moins 25 personnes selon les autorités israéliennes, et des centaines de blessures. De son côté, le ministère iranien de la Santé a signalé 430 morts et plus de 3 500 blessés dus aux frappes israéliennes.

Israël continue également son offensive sur Gaza depuis octobre 2023, avec un bilan de près de 56 000 Palestiniens tués, la majorité étant des femmes et des enfants, d’après les autorités sanitaires de Gaza.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt en novembre contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et l’ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël doit également répondre à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice concernant ses actions à Gaza.

Ce rapport a été lu sur le site d’Anadolu et est traduit par Sanaa Amir.

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