« La jeunesse est la richesse d’une nation »

La jeunesse constitue le socle dynamique du développement sur lequel repose une société.

Sa défection ou sa transhumance vers d’autres horizons, même si elle passe par les voies légales représente une grande perte avec la fuite des cerveaux, ainsi que la perte de gros potentiels indispensables au développement.

La recrudescence de ce phénomène  » Barça ou barsakh » qui a toujours existé, je le rappelle, s’explique certainement, d’une part par une crise économique qui n’a cessée de toucher tous les compartiments de la société sénégalaise et celle de chaque pays, de chaque continent et d’autre part des opportunités circonstancielles présumées dues aux caprices de la COVID19 faisant miroiter chez certains de nos frères et soeurs l’espoir de retrouver un emploi en Occident et par ricochet une vie idyllique.

Ce rêve d’un mieux être qui est avant tout un droit pour chaque Sénégalais n’explique pas l’hécatombe qui sévit de jour en jour dans l’Atlantique. Je saisis cette occasion triste et désespérée pour m’incliner devant la mémoire de nos disparus et exprimer toute ma compassion à l’endroit de tous ces jeunes qui ont tentés l’aventure et ont été soit rapatriés soit repêchés aux larges de nos côtes.

En tant que jeune sénégalais, je tiens à vous dire que je comprends votre état d’esprit, je comprends votre souffrance qui en grande partie s’explique par la crise qui demande une grande capacité de résilience mais surtout de la patience pour remonter la pente. Et dans cet exercice, chers frères et soeurs, aucun volontaire n’est de trop.

Loin de toute considération partisane, ou politique politicienne, je tiens à vous parler pour vous convaincre des opportunités qui existent dans ce pays et qui ne demandent qu’à être exploitées au lieu de concentrer nos efforts et sacrifier par la même occasion notre vie et impacter toute une société pour un monde illusoire et fictive; une fausse représentation qu’on se fait d’un Occident qui croule sous les crises humanitaire, sociale, sanitaire et économique.

Voyager n’est aucunement une garantie de réussite tout comme rester dans notre pays n’est pas synonyme d’échec car il est bien possible de rester ici, de travailler ici pour réussir ici.

Il nous faut tous ensemble accepter de faire ce sursaut patriotique pour que nous puissions goûter aux délices de notre sacrifice commun.

Chers frères et sœurs, ce pays ne se fera pas sans sa jeunesse, c’est donc à elle d’en endosser la responsabilité pour pouvoir travailler et développer notre cher Sénégal.

Et si on se dit que nous sommes dans un pays où il y a beaucoup de difficultés, sachons aussi que c’est un pays où il y a beaucoup d’opportunités.

* Serigne Bassirou Ngom Salihou
Jeune Responsable politique