La grenouille veut se faire aussi grosse qu’un bœuf (Ibra Fall)

« Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » (Michel Audiard)

La relation entre certains hommes de médias et des politiciens sans envergure a cessé d’être un paradoxe pour moi, depuis que j’ai lu et entendu deux acteurs connus du milieu sur la question.

Cheikh Yerim Seck rappelait, lors d’une conférence qu’il animait à l’université de Thies: « Les médias ont cette vocation à fabriquer qui ils veulent, à mettre n’importe quel contenu dans n’importe quelle personnage. Dans le monde de la communication, ce qui importe, ce n’est pas ce qui est. Ce qui importe, c’est ce qui est perçu. La presse formate l’opinion publique……. »

Mame Less Camara confirme: « la presse copte des soi-disant politiques qui, en fait, ne parlent au nom de rien, n’ont aucun projet, aucune base populaire, sinon des gesticulations. Ils ont un certain sens de la formulation qui dérange. Il faut rompre avec ces pratiques »

Abdoulaye Gallo Diao bénéficie de ce tremplin. Nonobstant, il peine à se promouvoir leader, et semble s’accommoder du statut de starlette d’occasion, agissant comme une météore, histoire de faire du spectacle, et oser perturber un peu la quiétude des socialistes.
Récemment interrogé sur une probable nomination d’Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), il a répondu: « On doit en discuter dans les instances du parti socialiste et faire une proposition au président Macky Sall ». Comme si le Président de la république avait consulté les instances des partis, avant d’installer Ousmane Tanor Dieng, Aminata Touré ou Aminata Tall à la tête des institutions.

Quelques semaines plus tôt, il s’est acharné sur des responsables du parti socialiste qu’il a qualifiés de moins que rien. Le secrétaire national chargé des élections le ministre Serigne Mbaye Thiam a été interpellé, dans un langage ordurier, et en compagnie de « quatre autres moins que rien »: le secrétaire permanent, le secrétaire national chargé de la vie politique, et le secrétaire chargé de la communication de l’union départementale de Pikine.

Auparavant, il a accusé le président Ousmane Tanor Dieng « d’utiliser Serigne Mbaye Thiam comme bulldozer pour détruire le Parti socialiste ». Deux ans plutôt, Khalifa Sall et ses alliés étaient sa cible principale. Aujourd’hui, il semble les prendre en sympathie. Inutile d’attendre de lui un argumentaire, même faible, pour étayer ses propos. Sauf qu’il a tenté de convoquer l’article 18 du règlement intérieur du Parti socialiste pour théoriser un vide juridique et dénier à Aminata Mbengue Ndiaye la légitimité de diriger le parti. Bravo, même si une fois n’est pas coutume. Bien sur, il s’est gardé d’évoquer la pratique courante, ou l’article 30 du titre IV des statuts du Parti socialiste qui désigne clairement la préséance des secrétaires généraux adjoints.

Les statuts sont la charte fondamentale du parti. Il a déclaré que la présidente des femmes Aminata Mbengue Ndiaye a négocié des postes ministériels auprès du président Macky Sall, en compagnie de Serigne Mbaye Thiam, et à l’insu du président Ousmane Dieng. Le démenti cinglant du président de la république a été une humiliation pour Abdoulaye Gallo Diao.

Depuis des années, il multiplie les interviews, court sans arrêt les plateaux de télévision, les studios de radio, les journaux et autres médias en ligne. Les socialistes sont sa cible privilégiée; il s’en prend sans retenue à ses camarades.

Ceux qui ne pensent pas comme lui, « sont des larbins, des doungourous, de vieux transhumants etc… ». Le prétentieux déclare avoir installé Serigne Mbaye Thiam à la tête de l’union régionale de Kaolack alors qu’il ne peut même pas se procurer un petit comité dans son village natal.

Serigne Mbaye Thiam est le secrétaire général de l’union départementale de Nioro. Il dispose ainsi d’une base politique affective et populaire. Étudiant, la jeunesse de Keur Madiabel lui a dédié un week-end dénommé « Coupe de l’Amitié » dont il préside régulièrement la phase finale. La vingt quatrième (24me) édition célébrée en octobre 2018 a connu un succès éclatant, à l’instar de celles qui l’ont précédées. Il est également un brillant intellectuel dont la notoriété dépasse les frontières du parti socialiste au sein duquel il joue un rôle de premier plan. C’est un grand monsieur et une forte personnalité du fait de ses capacités intellectuelles et son sens moral qui ne sont pas à la portée d’Abdoulaye Gallo Diao. Son rang et sa dimension l’empêchent d’avoir un problème avec lui.

Normal qu’il se laisse diffamer et dénigrer par l’énergumène, sans réagir. Ainsi, il dispense sa valeur d’un combat inégal

Les autres moins que rien, sont des Secrétaire généraux de cordination, c’est à dire, les véritables responsables à la base et reconnus du Parti socialiste, tandis que, Abdoulaye Gallo Diao, n’a aucune responsabilité dans le Parti socialiste, et ne dirige ni cordination, ni section, ni comité. Il a la taille du ciron dans le microcosme des verts.
Sarcastique, vulgaire et arrogant, il ment et calomnie:

Ibra Fall un vieillard collé aux basques de Samuel Sarr ? Que nenni, un transhumant? Jamais! Un larbin ? Encore non. Trop digne pour courber l’échine, il a fait siens les propos d’Ahmed Sékou Touré: « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage »

Ibra Fall a appris un métier et l’exerce honnêtement, sans compromission et ne baisse pas la tête devant ses collègues. Il n’a jamais été un sans domicile fixe (SDF), ni un sans bar fixe (SBF), car n’ayant jamais squatté les bureaux de la maison du parti pour y passer la nuit avant d’y être chassé. On ne fait pas le tour des bars pour le localiser. Mieux, il n’a jamais été entraîné à la police par des prostituées pour des problèmes de recouvrement de créances. Il ne les fréquente jamais et n’a rien à craindre d’un colporteur de mauvaise vertu.

Abdoulaye Gallo Diao doit s’inspirer de l’expérience de ceux qu’il dénigre et trouver une base politique en rassemblant vingt cinq (25) militants d’une même localité pour créer un comité. Car, de la grenouille le gonflage, même à bloc, ne fera jamais un bœuf.

Que Dieu accorde le meilleur du Paradis à Ousmane Tanor Dieng, et accompagne Aminata Mbengue Ndiaye dans l’exercice de ses fonctions de secrétaire général du Parti socialiste.

* Secrétaire général de la 22me coordination B
Secrétaire chargé de la communication
Union départementale de Pikine, Parti Socialiste

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