La course poursuite des cars rapides sur les routes: Une attitude irresponsable et dangereux

Au bout de deux minutes d’attente, le «coxeur» frappe trois coups secs sur la taule et crie: «En avant avance, moungui nieuw». Le «car-rapide» démarre en trombe. A quelques mètres derrières, un autre «super» venait à vive allure. D’un coup de volant, notre chauffeur tente de couper sa trajectoire. De l’autre côté, l’autre conducteur fait monter d’un cran la tension.

Il évite notre vielle guimbarde et accélére à son tour, frôlant de justesse une voiture qui roulait à sa droite. S’ensuit une folle et bruyante course de quelques secondes, ponctuée de coups de klaxons des autres véhicules. Une ourse, que les cris aigus et indignations des passagers n’arrêtent pas.

Elle s’estompe au prochain arrêt, quand les deux chauffards ont fini de faire étalage de toute leur irresponsabilité au volant. Mettant en danger la vie de leurs passagers et celle des autres véhicules sur cette grande voie de l’avenue Cheikh Anta Diop.

Discourtoisie, incivisme, esprit de compétition

Des cars rapides qui se font la course pour arriver en premier sur un arrêt et cueillir le plus de clients, qui n’en a pas vu à Dakar? Peut être l’autorité. L’indiscipline sur nos routes est telle, qu’il y a lieu de se demander, si elle ne reflète pas l’état de la citoyenneté dans notre pays. Du côté de la nouvelle prévention routière, les choses sont claires. «Parmi les éléments de la circulation qui posent le plus problème, il y a toujours le transport en commun.

Que ce soit les ‘‘cars-rapides’’, les ‘‘Dem dik’’ les ‘‘Tatas’’, les «ndiaga-ndiaye», déclare Mactar Faye, Directeur exécutif de la nouvelle prévention routière. Et parmi les causes de l’indiscipline notoire sur les voies publiques, «il y a l’esprit de compétition», renseigne M. Faye.

De plus, ajoute l’expert en sécurité routière, «le comportement est discourtois. Il y a tout sauf de la citoyenneté et du civisme», se désole-t-il.

«Tout ce qui les intéresse c’est l’argent»

Et cette course effrénée des deux cars rapides, n’avait qu’une et seule raison: la ruée sans scrupule vers l’argent. Et ce, au mépris du code de la route et de l’éthique. «Tout ce qui les intéresse c’est l’argent. Ils circulent comme ils veulent», décrie le Directeur exécutif de la nouvelle prévention routière. Aussi, révèle-t-il que «la plupart des transports en commun font ce métier sans réellement avoir de formation. Ce qui pose problème», renseigne monsieur Faye.

En attendant que l’Etat prenne ses responsabilités

En attendant que l’Etat prenne des mesures coercitives qui puissent bannir de tels comportements sur nos routes, la circulation à Dakar restera toujours un immense terrain de jeu de chauffards irresponsable. Et tant que les mesures, l’institution du permis à point, ne sont pas encore institués, le mal ne fera qu’empirer.

seneweb

1 COMMENTAIRE
  • hkjhjkn__kklll;

    cé monsieur sur cet article il fau instaurer le permis a point pour tous. Meme les chauffeurs de taxi en fon parti au sénégal lindiscipline régne a flot
    il fau un chef détat comme yaya diamé de la gambie

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