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Kenya : deux morts et 30 blessés lors de l’attaque d’une université à Garissa

Au moins deux personnes ont été tuées et quatre blessées jeudi au Kenya dans l’attaque toujours en cours contre l’université de Garissa, à environ 150 km de la frontière somalienne, selon un premier bilan provisoire annoncé par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC).

La Croix-Rouge kényane de son côté fait état de 30 blessés, dont 4 dans un état «très grave», transportés à l’hôpital. «La plupart des victimes sont blessées par balles», selon la Croix-Rouge sur son compte Twitter.

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Deux gardes de l’Université tués

«Les assaillants sont entrés de force dans l’université de Garissa en tirant sur les gardes surveillant le portail d’entrée vers 5 h 30» (4 h 30 en France) ce matin et «ont ouvert le feu aveuglément à l’intérieur du campus», explique le chef de la police kényane Joseph Boinnet dans un communiqué. Un témoin, Ahmed Nur indique avoir vu les corps de deux gardes, abattus à l’entrée du campus, qui héberge de nombreux étudiants. La zone de l’Université est totalement bouclée par la police et les médias tenus à l’écart.

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«Des policiers surveillant les résidences universitaires ont entendu les coups de feu et sont rapidement intervenus, échangeant des tirs intenses avec les assaillants», sans réussir à les empêcher «de pénétrer dans les résidences» abritant les chambres des étudiants, a ajouté le chef de la police. Les forces de sécurité »sont actuellement engagées dans un processus élaboré» pour reprendre le contrôle des résidences universitaires. Le nombre d’assaillants n’était pas connu dans l’immédiat.

Une source sécuritaire indique que des tirs intenses et de fortes explosions ont été entendues. Le nombre d’étudiants et de professeurs bloqués à l’intérieur du campus était inconnu pour le moment. La Croix-Rouge kényane avait dans la matinée confirmé une «attaque armée» en cours à l’Université de Garissa sur son compte Twitter et indiquait avoir envoyé des équipes de secours.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat mais les islamistes somaliens shebab ont multiplié les attentats sur le territoire kényan depuis 2011, jusqu’à Nairobi et sur la touristique côte du pays, notamment à Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est. Ils ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts) et une série de raids sanglants contre des villages de la côte kényane en juin-juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées).

Les zones kényanes situées le long des quelque 700 km de frontière avec la Somalie – particulièrement les régions de Mandera et Wajir (nord-est) ainsi que celle de Garissa – sont le plus régulièrement la cible d’attaques.

Source : AFP via Afrique 360.com