Kémi Seba accuse Israël et critique l’inaction des pays arabes au Moyen-Orient

Kémi Seba, activiste panafricaniste, est intervenu au studio de l’Agence Anadolu à Ankara pour discuter des enjeux liés à la souveraineté africaine face aux influences néocoloniales, principalement attribuées à la France. Dans une interview exclusive en trois parties, il aborde aussi l’actualité mondiale.

Lors de cet échange, il a évoqué les violents conflits au Moyen-Orient, en premier lieu à Gaza puis au Liban et en Syrie. Il accuse le gouvernement israélien d’orchestrer une guerre sans précédent, causant plus de 41 000 décès chez les Palestiniens et plus de mille au Liban.

Selon Kémi Seba, ces actions s’inscrivent dans le projet « Grand Israël » du gouvernement Netanyahu. Il fait référence au « Plan Oded Yinon » de 1982, visant à déstabiliser le Moyen-Orient pour renforcer la domination occidentale. « Israël, l’entité sioniste, est une excroissance du système occidental au Moyen-Orient », déclare-t-il.

En outre, Kémi Seba critique « l’inaction des pays arabes de la région », soulignant leur incapacité à s’opposer à Israël malgré leurs ressources. Il pointe une stratégie coloniale de division et de coercition, affirmant que l’Iran et le Hezbollah font preuve de résistance face à Israël.

Il note également que le président Erdogan de Turquie est l’un des rares dirigeants musulmans à critiquer Israël ouvertement. « La Turquie est difficile à déstabiliser, contrairement au Liban, soumis à une asphyxie économique orchestrée », affirme-t-il.

Kémi Seba pense qu’Israël vise à briser l' »Axe de résistance » pour accomplir ses objectifs expansionnistes, y compris engager une guerre avec l’Iran. « Israël veut précipiter une confrontation avec l’Iran avant l’achèvement de son programme nucléaire », ajoute-t-il.

Malgré ces tensions, il prévoit l’échec des ambitions israéliennes et appelle à une opposition générale contre ce qu’il qualifie de régime génocidaire. Il répond également aux accusations d’antisémitisme portées contre lui en France, affirmant que ces accusations visaient à stigmatiser les critiques du régime israélien.

*Les opinions exprimées dans cet article sont propres à l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale d’Anadolu.