Le meurtre de Yamadou Sagna continue de créer des divergences entre la population de Kossanto et ses dirigeants. Par le voix du chef de village Djiénima Sissoko, la population de ce village demande à l’Etat de relever le gouverneur, les hommes de tenue, les préfets et sous-préfets de la région de Kédougou pour que la paix continue de régner dans cette région.
Dans Le Témoin, le chef de village de Kossanto, Djiénima Sissoko assure qu’ il avait attiré l’attention du sous-préfet en conseil municipal, « sur les 6,5 kg d’or qu’on est venu prendre dans ce village et sur la population qui était en train d’être tuée par les forces de l’ordre.
La voix grave, il a fustigé le manque d’emploi des jeunes et affirme qu« il n’y a pas d’emploi pour les jeunes qui se sacrifient dans les sites d’orpaillage pour assurer le pain quotidien et on tue un jeune car il est en train de chercher sa nourriture ».
Il dénonce le comportement des gendarmes et douaniers « qui saisissent l’or trouver par les orpailleurs et qui n’hésitent pas à pourchasser les jeunes de Kossanto et d’autres habitants de la commune jusque dans les maisons pour les déloger sur la route ». Pour lui, ces gens sont des « criminels » pour avoir donné l’ordre de tuer les populations, et l’Etat doit les relever de leurs fonctions.
Les yeux rouges de colère, Djiégnima Sissoko soutient que « notre sous-sol est riche en minerais de toutes sorte et plus particulièrement en or mais on n’en bénéficie pas, et le peu qu’on y gagne résulte du fruit des protestations des jeunes ».