Joal-Fadiouth : Mamadou Sarr élu pour une pêche artisanale durable
À Joal-Fadiouth, Mamadou Sarr a été élu président de la plate-forme des acteurs de la pêche artisanale du Sénégal, lors d’une assemblée générale ordinaire qui s’est tenue dans un climat apaisé. Cette nouvelle responsabilité succède à celle d’Abdou Karim Sall et survient alors même que des inquiétudes croissantes se font jour concernant l’état des ressources halieutiques et les méthodes d’exploitation actuelles.
Les participants à cette assemblée ont dressé un état des lieux des pratiques en vigueur dans le secteur et identifié les nombreux défis à relever pour mieux préserver les ressources maritimes. Un appel vigoureux a été lancé aux autorités pour qu’elles éloignent les bateaux de pêche industrielle des côtes, au-delà des 12 miles marins.
Le thème retenu pour cette rencontre était « Meilleure protection des pêcheurs artisans et transparence dans le secteur de la pêche », soulignant l’attention que les acteurs entendent porter sur la collaboration avec le ministère des pêches. Dans sa déclaration finale, Abdou Karim Sall, président sortant de la Papas, a mis en exergue la gravité de la situation due à la rareté des ressources, qui accentue la compétition pour le poisson et aggrave les mauvaises pratiques de pêche.
Sud Quotidien rapporte que cette assemblée s’est tenue en prévision de la Journée mondiale des Océans 2025, avancée en raison des célébrations de la fête de Tabaski. Le constat est sans appel : la pêche connaît une période morose marquée par des conflits récurrents entre pêcheurs artisanaux et flottes industrielles, ces dernières endommageant fréquemment les équipements des premiers.
L’exploitation des juvéniles, notamment par certains pêcheurs artisanaux, a également été pointée du doigt. Le manque d’adhésion du Sénégal à des standards internationaux de transparence complique l’accès à des informations fiables et régulières. Alors que la liste des navires pour 2023 a été publiée, celle de 2024 ne l’a pas encore été, ce qui selon la Papas, témoigne d’un manque de suivisme du ministère des pêches sur la transparence.
Les acteurs de la Papas réclament une série de mesures urgentes : repousser la limite de la zone réservée à la pêche artisanale, publier la liste des embarcations ayant opéré en 2024, rejoindre l’initiative pour la transparence des pêches, et mettre en place des sanctions contre les pratiques illégales, notamment la capture de juvéniles.
Selon notre source Sud Quotidien, ces mesures sont jugées essentielles pour soutenir la relance durable du secteur et assurer la pérennité du métier de pêcheur artisanal.
