Jeunes brûlés vifs à Tindouf : Des ONG exigent des poursuites contre des militaires algériens

Face au silence coupable de la communauté internationale et des Associations de défense des droits de l’Homme après le récent double crime commis à Tindouf par des éléments de l’armée algérienne, des ONG sahraouies marocaines s’indignent.

Des crimes quotidiens dans les camps de la honte

Dans un communiqué, la Fondation Nouvelle Génération pour le Développement Humain dénonce énergiquement les terribles assassinats commis par des militaires appartenant à l’Armée Nationale Populaire Algérienne (ANP) dont ont été victimes deux jeunes Sahraouis : Moha Ould Hamdi Ould Sweilm et Ali Idrissi.

Les faits tels qu’ils sont rapportés par des témoins oculaires présents sur les lieux au moment de l’intervention affirment que l’armée algérienne avait pris d’assaut un site convoité par quelques jeunes sahraouis pour la prospection de gisements d’or près des camps de Tindouf, et a délibérément mis le feu dans la fosse dans laquelle se sont réfugiés les deux victimes.

Notre Fondation exprime sa profonde consternation à la suite cet acte criminel et barbare, qui bafoue tous les principes moraux et les droits humains universels. ‘’Les autorités judiciaires algériennes compétentes doivent ouvrir une enquête dans les plus brefs délais et engager des poursuites contre les militaires algériens incriminés dans ces terribles assassinats’’, lit-on dans le communiqué de la Fondation qui exprime aussi son inquiétude face à la dégradation de la qualité de vie, déjà déplorable, menée par nos familles séquestrées dans les camps de Tindouf et l’avenir spolié de la jeunesse sahraouie dans les camps, qui se voit dans l’incapacité de rêver, de se projeter ou d’aspirer à un avenir décent.

Appel à la communauté internationale

« Nous appelons aussi les instances internationales des droits de l’homme à dénoncer ces actes barbares, et de bien vouloir prendre part aux investigations qui s’imposent. Ces actes criminels sont le fruit de l’existence d’un territoire de non-droit, où des réfugiés non-recensés sont emprisonnés depuis quatre décennies. Le HCR doit prendre ses responsabilités et intervenir pour protéger ces populations et leur garantir, au moins, le droit le plus élémentaire, le droit à la vie», conclut l’ONG.

Pour sa part, l’ONG ‘’The Saharan Center for Studies and researches in Development and Human Rights firmly’’ ne cache pas sa consternation face à ce crime abominable et souligne dans un communiqué que ‘’malgré la position des Nations Unies contre les exécutions arbitraires en tant que graves violations des droits, la réalité des camps de Tindouf en ce qui concerne le droit à la vie est loin d’être respecté. Sachant que les principes internationaux ont considéré le droit à la vie comme l’un des droits les plus importants (article 3 de la Déclaration des droits de l’homme, article 4 de la Charte africaine de l’homme et des peuples…), les autorités algériennes continuent de violer ce droit et exécute des militants pacifiques’’.

Pour rappel, ces deux orpailleurs sahraouis qui étaient à la recherche d’or dans une mine de la région du camp dit Eddakhla, à 150 kilomètres au Nord-Est de Rabouni, ont été brûlés vifs par une unité de l’armée algérienne, alors qu’un troisième orpailleur a réussi à prendre la fuite.

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