Ofer Cassif, un membre de la Knesset israélienne, a lancé un avertissement à la communauté internationale. Selon des propos rapportés par l’agence Anadolu, il a alerté sur un risque d’« atrocités de masse » en Cisjordanie occupée et a exhorté à une action immédiate pour éviter une répétition des événements de Gaza.
« Je m’adresse à la communauté internationale. Vous avez trop attendu avant d’intervenir pour arrêter le génocide à Gaza. N’attendez pas qu’un scénario similaire se reproduise en Cisjordanie, car nous nous en approchons dangereusement », a déclaré le député. Il a également mis en garde contre une potentielle « guerre civile en Israël », appelant à une intervention pour la justice et la stabilité régionale. Ces déclarations interviennent dans un contexte où, selon nos informations, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice pour des accusations d’« actes de nature génocidaire ».
Le parlementaire est aussi revenu sur son expulsion de la Knesset, en compagnie du député Ayman Odeh, lors d’une intervention de l’ancien président américain Donald Trump. Les deux élus avaient brandi une pancarte portant l’inscription « Reconnaissez la Palestine ». Pour Ofer Cassif, l’établissement d’un « État palestinien indépendant et souverain aux côtés d’Israël » constitue « la seule solution au conflit ». Il a accusé Donald Trump d’avoir été « complice du sacrifice d’otages israéliens et du massacre des Palestiniens ».
Critiquant vivement le gouvernement en place, M. Cassif l’a accusé de vouloir « mener à bien un coup d’État fasciste ». Il a précisé que ce projet viserait à « anéantir totalement l’indépendance du pouvoir judiciaire », à détruire l’indépendance des médias et à « éliminer ce qu’il reste de libertés civiles ». Il a également décrit la violence des colons en Cisjordanie comme étant l’application de la « politique du gouvernement elle-même ».
Concernant la situation politique intérieure, il a qualifié l’opposition de « façade », affirmant que le débat se limitait à savoir « qui sera le prochain Netanyahu ». En prévision des prochaines élections, il a exprimé des craintes sur leur déroulement équitable, mentionnant des lois qui pourraient empêcher certains candidats de se présenter et le rôle de la police, qu’il décrit comme une « milice privée ». Il a ajouté s’attendre à des violences avant, pendant ou après le scrutin.
Malgré une vision à court terme qu’il qualifie de « négative à 100 % », Ofer Cassif a conclu sur une note d’espoir à long terme. Il a estimé que l’occupation pourrait prendre fin « d’ici quelques années » et qu’un État palestinien indépendant émergerait, ce qui constituerait une « libération » pour les deux peuples.
