Trois militaires français ont récemment été intégrés à la mission internationale de surveillance du cessez-le-feu à Gaza, une opération dirigée par les États-Unis depuis le territoire israélien. Selon les informations de l’agence Anadolu, ce déploiement s’effectue au sein du Centre de coordination militaro-civile (CMCC) situé à Kiryat Gat, à environ trente kilomètres de l’enclave palestinienne.
Ces effectifs, qui comptent au moins un colonel, rejoignent une structure opérant depuis une semaine et composée d’environ 200 soldats américains, ainsi que de personnels britanniques et canadiens. Le rôle de ce centre est d’organiser la supervision de la trêve en vigueur. Pour l’heure, selon nos informations, les militaires français ne sont affectés à aucun des cinq groupes de travail opérationnels.
D’après des sources diplomatiques, la présence française vise un double objectif : contribuer à l’effort de stabilisation régionale et anticiper une possible participation à une future force de stabilisation à Gaza. Cette perspective s’aligne avec la position de Paris, qui a plusieurs fois réaffirmé ses priorités pour un cessez-le-feu et une aide humanitaire massive. La France a posé deux conditions strictes à son engagement : un mandat clair des Nations unies et l’absence de troupes françaises déployées au sol dans l’enclave.
Un document confidentiel consulté par Radio France évoque la possibilité d’installer le quartier général de cette future force à Rafah d’ici deux à trois semaines, ainsi que la mise en place d’un corridor humanitaire renforcé via la Jordanie. Cette implication s’inscrit dans un contexte où plusieurs acteurs internationaux sont mobilisés pour consolider la paix.
Le cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre 2025 sous l’égide des États-Unis, a mis fin à deux ans de conflit. D’après les autorités locales, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont causé la mort de plus de 67 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice pour des accusations d’« actes de nature génocidaire », et des mandats d’arrêt ont été émis par la Cour pénale internationale contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
