L’armée israélienne a annoncé mardi la mobilisation d’environ 60 000 réservistes, selon l’agence Anadolu. Ce déploiement massif vise à soutenir l’occupation prévue de la ville de Gaza, marquant une escalade significative dans le conflit qui dure depuis 23 mois. Les réservistes recevront armes, équipement personnel et matériel tactique, et participeront à des exercices de combat en milieu urbain et en terrain découvert pour se préparer aux opérations à venir. Le quotidien israélien Maariv précise que la formation durera de trois à quatre jours, avant le remplacement des troupes régulières stationnées sur le front nord par certains réservistes.
Cette mobilisation fait suite à la désignation de Gaza comme « zone de combat dangereuse » vendredi dernier. Depuis cette annonce, des bombardements intensifs et des démolitions ont causé d’importantes pertes civiles et des destructions considérables. Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza accuse l’armée israélienne d’utiliser des robots piégés et d’appliquer une stratégie de « terre brûlée ». Des frappes israéliennes survenues le 2 septembre 2025 ont causé la mort d’au moins 33 palestiniens. Ce plan de réoccupation progressive, approuvé par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu le 8 août, prévoit de repousser les habitants vers le sud, d’encercler Gaza, puis de mener des incursions plus profondes dans les zones résidentielles, d’après la chaîne publique israélienne KAN.
Depuis octobre 2023, le conflit a coûté la vie à plus de 63 600 Palestiniens à Gaza, selon Anadolu. L’enclave est dévastée et confrontée à la famine. En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.