Israël frappe l’Iran : les conséquences sur l’économie mondiale

Israël a franchi un nouveau seuil dans son affrontement avec l’Iran. En menant des frappes préventives ciblant des installations nucléaires et des sites stratégiques iraniens, l’État hébreu change la donne militaire et bouleverse les perspectives économiques mondiales, notamment sur les marchés pétroliers.
Les frappes israéliennes de vendredi matin, visant des installations nucléaires, des sites de missiles et de hauts responsables iraniens, constituent un tournant majeur. Contrairement aux échanges antérieurs notamment ceux d’avril et octobre 2024 qualifiés de « représailles limitées » par les deux camps, ces nouvelles attaques marquent une rupture stratégique.
Elles ne visent plus simplement à dissuader ou à envoyer un signal, mais à affaiblir structurellement le programme nucléaire iranien.
Cette opération militaire préventive laisse présager le début d’une campagne de longue durée, avec des implications sécuritaires et économiques qui dépassent largement les frontières de la région.
Le premier effet tangible de cette escalade est la flambée des prix du pétrole. Dans un contexte où l’équilibre du marché reste fragile, toute perturbation géopolitique dans le Golfe persique, zone stratégique pour l’approvisionnement mondial, provoque une réaction immédiate.
Les analystes estiment désormais qu’il n’est plus réaliste d’espérer un retour du prix du baril sous la barre des 60 dollars en 2025.
L’instabilité croissante dans la région et les risques accrus pour la sécurité des routes maritimes notamment le détroit d’Hormuz, par où transite un tiers du pétrole mondial renforcent cette tendance haussière.
Cette flambée du pétrole pourrait relancer l’inflation dans de nombreuses économies, notamment en Europe et en Afrique, déjà confrontées à des difficultés post-Covid et à des tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Les pays importateurs d’hydrocarbures verront leur facture énergétique s’alourdir, au détriment de la croissance et du pouvoir d’achat des ménages.
Pour les pays producteurs, en revanche, cette nouvelle donne géopolitique pourrait offrir un répit budgétaire temporaire grâce à des recettes pétrolières en hausse. Mais cette situation reste incertaine, car toute extension du conflit pourrait aussi déstabiliser des partenaires clés dans la région.