La Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Cadhp) procède ce jeudi 11 mai, à l’évaluation de la situation des droits de l’homme au Sénégal, à l’occasion de sa 75e Session Ordinaire. Le ministre de la Justice du Sénégal a pris part à cet événement par vidéo-conférence. Selon Ismaïla Madior Fall, le Sénégal a toujours respecté le droit de manifestation et d’association.
Un système de déclaration
« La liberté de manifestation est garantie au Sénégal. Nous avons le système de déclaration pour organiser une manifestation. Dans notre pays, les libertés de réunion et d’associations sont toujours respectées. Le nombre d’interdictions de manifestations est marginale », a déclaré Ismaïla Madior Fall.
La protection des commerces…
Le ministre de la Justice défend le fameux arrêté dit Ousmane Ngom qui est toujours source de polémique. « Sur l’arrêté Ousmane Ngom, nous assumons. Parce que nous nous sommes rendu compte que le Sénégal est constitué de quasiment 197 000 km2. Le Sénégal est un grand pays. On peut organiser des marches partout à Dakar et partout au Sénégal. Mais, pour le centre-ville, par l’histoire, il y avait parfois des manifestations qui ont empêché le fonctionnement normal des services publics. Il y avait des manifestations qui étaient parfois à l’origine de trouble à l’ordre public qui fait que le petit commerçant sera obligé de fermer boutique. Le boutiquier au Sandaga ne peut pas vendre quand il y a des manifestations », a-t-il dit sans ambages.
Protégeons la ville.
Le ministre de justice considère que presque toutes les manifestations hors du centre-ville sont autorisées. « Nous avons considéré que ce centre-ville, étant pour l’essentiel, le centre des activités économiques et des services publiques. Il était question de protéger ce centre-ville. En-dehors de ce petit espace, les manifestations sont autorisées dans tout le pays », a fait savoir le garde des Sceaux.
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