Inquiétude au Burundi après la détention d’une journaliste par les services de renseignement

La détention de Sandra Muhoza, journaliste de 42 ans travaillant pour le média en ligne La Nova Burundi, a été annoncée par sa famille ce lundi. La journaliste aurait été interpellée par les services de renseignement de Bujumbura après une rencontre avec un homme d’affaires influent du CNDD-FDD, parti au pouvoir. Depuis samedi, les informations concernant son état étaient inconnues jusqu’à la réception d’un message indiquant sa détention et la possibilité pour son époux de lui apporter des effets personnels.

Pascal Ndayisenga, directeur de La Nova Burundi, exprime son inquiétude face à cette arrestation dont les raisons restent floues. Cette affaire ravive la mémoire des précédentes atteintes à la liberté de la presse dans le pays, où les journalistes évoluent dans un climat de peur, selon Reporters sans frontières. Le Burundi, sous la présidence d’Evariste Ndayishimiye, est loin d’avoir amélioré sa réputation concernant les droits de l’homme, malgré les efforts pour sortir de l’isolement international.