De fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations à Mbour, au Sénégal, mercredi soir, rendant plusieurs artères impraticables, notamment autour de la mairie et dans le quartier Grand Mbour. Les canalisations, obstruées par le sable et les déchets, n’ont pas pu absorber le volume d’eau.
Des quartiers paralysés par les eaux
Les commerces du centre-ville ont dû fermer prématurément face à la montée des eaux. Autour de la mairie, les véhicules peinaient à circuler et les piétons devaient se déchausser. Dans le Grand Mbour, des habitations se sont retrouvées isolées par les eaux stagnantes. « Chaque année, c’est la même chose. Dès qu’il pleut fort, nos routes disparaissent sous l’eau », déplore un commerçant du centre-ville, cité par Sud Quotidien.
Intervention des services municipaux
L’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et les services municipaux sont intervenus avec des hydro-cureurs et une pompe à haut débit pour dégager les zones les plus touchées. « Nous faisons le maximum avec les moyens disponibles », a indiqué un technicien sur place. Comme à Kaolack en 2024, l’occupation anarchique des anciens lits de marigots aggrave la situation.
Un problème structurel pointé du doigt
L’ensablement des canalisations, dû aux vents marins et à l’absence d’entretien régulier, est un problème récurrent à Mbour. « On attend toujours la saison des pluies pour agir, alors qu’il faudrait un entretien constant tout au long de l’année », critique un habitant du quartier Tefess. Outre les perturbations pour la circulation et le commerce, les eaux stagnantes posent des risques sanitaires, notamment la prolifération de moustiques et d’infections. Des problèmes similaires ont été observés à Saint-Louis avec la montée du fleuve Sénégal.
Des solutions durables attendues
Un projet de réhabilitation des canalisations est en attente de financement. Certains habitants appellent également à une plus grande discipline citoyenne pour éviter le dépôt d’ordures dans les canalisations et participer aux opérations de curage.
