Inflation de la dette intérieure, entreprises en difficulté, demande sociale accrue : Les caisses de l’Etat sont-elles vides ?

Dans sa communication à la réunion du conseil des ministres d’hier, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, qu’avec le PSE, le Sénégal est engagé dans une nouvelle dynamique économique et sociale, dont la finalité est d’assurer une croissance forte, créatrice d’emplois, porteuse d’un bien-être durable et équitable pour les populations. Mais il faut dire que les populations vivent une toute autre réalité. Le panier de la ménagère n’est plus bien garni, les gorgorlous tirent le diable par la queue, les entreprises croulent sous le poids de la dette intérieure, enseignants comme tous les travailleurs des services sociaux râlent pour obtenir de l’Etat le respect d’accords ayant des incidences financières.

Kéba Mbaye qui disait au Président Abdou Diouf que les Sénégalais sont fatigués dans son discours du 1er janvier 1981, lors de la prestation de serment de ce dernier, inventerait une formule beaucoup plus expressive, s’il revenait parmi nous. Pour signifier au Président Macky Sall que ses compatriotes sont plus que fatigués.

En vérité, l’économie nationale, la vraie économie qui est celle des marchands ambulants, des femmes transformatrices, des petits commerçants, du secteur informel donc, et celle des Petites et moyennes entreprises et des Petites et moyennes industries, marche sur la tête. En termes plus simples, les affaires ne marchent pas fort. Les travailleurs aussi, ceux de l’administration publique, expriment leur mécontentement parce que l’Etat peine à respecter ses engagements concernant des points de revendications à incidence financière.

Les mêmes récriminations sont perceptibles chez les paysans. Car le secteur primaire qui emploie près de 70 % des Sénégalais subit de plein fouet le manque de liquidités. Les huiliers de plus en plus désargentés n’achètent plus les récoltes comme ce fut le cas dans les années 70 et 80 où la traite était vraiment cette période faste qui voyait l’argent circuler dans le monde rural.

Les entreprises privées surtout celles du bâtiment suffoquent car l’Etat leur doit beaucoup d’argent. « Les bons de caisse s’empilent au niveau du trésor public et le paiement est toujours renvoyé aux calendes grecques. Si on active nos réseaux au sein du ministère des finances, on nous dit que les salaires de l’administration sont prioritaires et qu’une fois cet écueil levé, on se penchera sur le paiement.

Mais cette rengaine revient tous les mois », explique Balla Seydi un jeune entrepreneur excédé par les retards de paiement qui « paralysent » son activité. « Sur la base d’une lettre de confort que le ministère des finances m’avait délivrée, ma banque m’avait octroyé un prêt. Aujourd’hui, je suis dans des difficultés énormes car ne pouvant pas honorer mes engagements vis-à-vis de la banque et de mes employés.

Si cette situation perdure, je risque non seulement de perdre mon activité mais de me retrouver en prison », ajoute M. Seydi, Directeur d’une Sarl évoluant dans le bâtiment. Cette situation désastreuse est lot quotidien de centaines d’entrepreneurs, selon une source bien introduite dans les arcanes de la finance publique. « Il est vrai que la dette intérieure étouffe les entreprises. Nous recevons tous les jours des dizaines de personnes qui cherchent à savoir où en est leur dossier et nous ne pouvons que les rassurer », précise notre source.

Si le Trésor public ne paie, c’est l’activité économique qui est paralysée sur toute la chaîne. Les relais ne fonctionnent plus et le marasme financier s’installe dans toutes les couches de la société. Le Sénégalais lambda au petit standing qui n’arrive plus à joindre les deux en est aujourd’hui réduit à une nouvelle forme de mendicité. Chacun cherche à se tirer d’affaire par des gymnastiques et autres débrouillardises.

Une autre source bancaire de nous révéler que les banques procèdent à des saisies inquiétantes ces temps derniers. Il s’agit de cautions (généralement des maisons) dont les garants (des entrepreneurs pour la plupart) ne peuvent pas payer et qui sont finalement passées dans les avoirs des banques. Il faut également rappeler que la dette intérieure a souvent suscité la polémique dans notre pays.

Entre 2007 et 2008, le défaut de paiement de cette dette avait plombé l’activité économique dans un contexte de crise préoccupante… La dette intérieure plombe l’activité et l’emploi et interdit tout espoir de parvenir à l’émergence. Avec elle aussi, le chômage de masse qui corrode la société s’aggrave de jour en jour.

11 COMMENTAIRES
  • voix rurale

    Tu nous fatigue. Avec macky c'est la souffrance. On veut manger et non acheter une maison. Voi

    • Apolitique

      Macky et son gouvernement incapables, nuls

  • TCHIIP INCOMPETENT

    Macky da fog né manoul échoué 2017 bilahi mogui nakh bopam déh o lieu mouy liggéy mouy tapalé rék ak gayyam.

  • patrice

    tu vois Macky contrôle tes directeur de sociétés comme Samba Kanté Directeur de la SAED et Cheikh Kanté port .Je suis sérieux les gens parlent toujours d'eux dans les rues a Dakar et a Saint louis . En effet il parait que Samba Kante ne fait que de la politique à la SAED il embauche des gens de sa famille nger Malal et les nomment des chefs de divisions et chefs de services sans anciennetés dans l'entreprise en plus il met une voiture à la disposition de la communauté da nguer Malal de Louga et une autre pour sa femme. En ce qui conserne l'objectif de SAED en autosuffisance en riz Macky Samba Kanté ne peut pas le regler en 2020 je vous dit car il la carement détruit cette société .IL FAUT FAIRE UNE ENQUETTE DE CA GESTION DU PERSONNELLE ET OBJECTIF AY NAKHE LA

    • DEUG DEUG

      C'EST LA VÉRITÉ SAMBA BETOUL KENE SAED SONAYE TROP LOUKA NEKH LAY DEF EMBAUCHER REK AY BOKAM PLACE AY MBOKAM DEUG DEUG KOKOU TALOUL AUTOSUFFISANCE EN RIZ MACKY BAKHNA DIEULE FI KI LIGUEYOUL

      • SAED

        samba guisga dé lo def les gens en parle dans les medias et net kholal sa nominations yi te ligueye topato say agents borom keur day mandou . te di wakh deug

        • LANGUE DE LA SAED

          je c'est pas si les caisses de l'etat sont vides ou pas mais Samba Kanté mom il va tuer La SAED Macky ne pense pas que ce menteur traite va réussir .SAI SAI LA D

          • ngj

            Bathi li c grave D do kholat sa bop

  • leuz

    L auteur de l'article comparé deux situations très différentes. 2007 2008 c'était la grave crise énergétique et alimentaire. .puis fa crise financière. Pourtant Wade avait bien tenu. Rien à voir avec la situation plus que favorable de 2015. Pourtant on est très mal aujourd'hui. Si Macky était la lors des crises passées on serait la à manger les restes des ordures. Pabi d'où nitt

  • ph D

    2008 baril à 150 dollar
    ….,contre 2015 pétrole vendu à 47 dollar. On devrait mieux se portée mais les affaires ne sont pas entre les bonnes mains

  • la chose

    je confirme.les caisses de l'etat sont totalement vides,

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