La salle de conférence du Conseil départemental de Saint-Louis a servi de cadre, mercredi dernier, à une table ronde stratégique réunissant les autorités locales et une délégation d’investisseurs coréens. Cette rencontre, axée sur la mise sur pied de la Zone Économique Spéciale de Grand Saint-Louis, porte sur un investissement global estimé à 2000 milliards de francs CFA destiné à transformer le tissu industriel de la région.
Présidée par le Préfet du département, Abou Sow, cette séance de travail a permis de définir les contours d’un partenariat d’envergure entre le groupement mixte des collectivités locales et le Conseil Mondial des Investissements et des Affaires (CMIA). Selon les informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, le portefeuille de projets présentés vise à renforcer la souveraineté industrielle, énergétique et alimentaire du Sénégal. Parmi les infrastructures annoncées figurent une usine d’assemblage d’ascenseurs, une unité de production de véhicules électriques « Label Sénégal », une unité de remplissage de gaz, ainsi que des programmes de solarisation et une production industrielle d’urée.
Ce programme s’inscrit dans une dynamique plus large d’attraction des capitaux étrangers, rappelant d’autres initiatives récentes comme l’installation d’usines solaires à Diass par des partenaires chinois. Awa Thiam, Directrice du CMIA pour l’Afrique, a précisé que cette démarche résulte de deux années de collaboration avec l’Agence Régionale de Développement (ARD). Elle a insisté sur la philosophie du projet qui privilégie la production locale plutôt que l’importation, avec un accent particulier sur la formation et l’insertion professionnelle des jeunes pour freiner l’exode rural.
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, également président du groupe mixte, a salué cette opportunité qui sera implantée dans la commune de Gandon, dans le cadre de l’intercommunalité. Il a souligné l’importance de ces projets pour la croissance endogène du territoire. De son côté, le président du Conseil départemental, Me Moustapha Mbaye, a mis en exergue la pertinence de l’expertise coréenne, rappelant les trajectoires de développement similaires entre les deux nations il y a quelques décennies. Prévue sur une superficie de 560 hectares, la Zone Économique Spéciale ambitionne de générer plus de 50 000 emplois directs et indirects.
