Incohérence et paresse d’une opposition… Par Houdou Boubou DIA*

Encore cette meute de responsables politiques de l’opposition, retombée dans son sommeil habituel au lendemain de sa cuisante défaite électorale, qui sort pour se livrer à son jeu favori. Des déclarations incendiaires jamais suivies d’effet à travers d’éternelles conférences de presse aux allures de bravades. On nous annonce encore une marche le 13 juillet prochain. Ils vont sortir de leurs salons feutrés pour s’offrir une petite promenade afin de se dégourdir les jambes.

Ces revanchards ont cru , un moment , récupérer politiquement les tensions sociales (grève des étudiants, remous dans la santé etc.). Malheureusement, face à l’ingéniosité du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Boun Abdallah Dionne, l’apaisement a cédé la place à l’affrontement.

Conscients de leur impopularité et du désamour auprès de l’opinion fascinée par le bilan largement positif du Président Macky Sall, ces revanchards de l’opposition guettent attentivement le mécontentement social afin d’y surfer. Peine perdue puisque les manettes sont bien assurées par le Premier ministre Boun Abdallah Dionne qui privilégie la prévention à travers des conseils interministériels à l’occasion desquels des mesures sont prises pour éviter de tels phénomènes, des engagements de financement sont annoncés avec un travail de suivi décliné pour assurer une bonne exécution des décisions.

Faisant des questions électorales leur seule et unique préoccupation, cette meute de responsables politiques a fini de démontrer sa démarche contradictoire et paradoxale. En effet, pendant que le gouvernement à travers le ministère de l’Intérieur ne cesse d’appeler, de recevoir et de conduire les concertations entre acteurs politiques, des responsables politiques, adeptes du boycott, ne se gênent pas d’intenter des recours contre les décisions issues desdites concertations. Ils ont fini de montrer leur manque d’humilité, leur attitude revancharde.

Absents des concertations entre acteurs politiques, perturbateurs et boudeurs lors des séances parlementaires à l’occasion desquelles les projets de lois sont votés, ils sortent des théories les plus nulles pour déposer leurs recours devant le Conseil constitutionnel. Quel paradoxe? Quelle incohérence?

Alors que l’argumentaire bidon brandi devant les juges constitutionnels ne permet pas d’assurer le succès de leurs multiples recours, ils puisent dans le registre ordurier pour déverser des mots déplacés sur le Conseil constitutionnel dont le seul tort est d’avoir statué en fonction des arguments à lui servis.

Des Sénégalais épris de patriotisme doivent nourrir des inquiétudes au sujet de cette opposition qui ambitionne de diriger le pays. Ils sont en train de désacraliser le maillon important de la démocratie, la justice , au point d’invoquer la décision rendue par le juge communautaire pour exiger la libération d’un détenu dont la procédure judiciaire est en cours d’appel dans notre pays. Être dans un camp ne doit pas conduire à distiller des contre-vérités. Serait-on en train de vouloir dépouiller à notre État toute sa souveraineté? Autant, on doit comprendre les avocats qui sont dans une logique de clientèle, autant on doit être inquiet de cette opposition qui, certainement, fait montre d’un comportement hypocrite. Le jeu en vaut-il la chandelle? Vouloir coûte que coûte accéder au pouvoir doit-il être l’occasion de dire des sottises et bêtises?

Il est vrai que le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays , s’est engagé dans le cadre des organes communautaires, à respecter des directives, règlements, mais cela ne doit nullement être le prétexte de bafouiller la souveraineté interne.

*Chargé de mission à la présidence de la

République

1 COMMENTAIRE
  • Loki

    Il est facile de parler de démocratie et de critiquer l’opposition. Le plus difficile est d’être un démocrate. Si le président avait appliqué la loi sur le statut de l’opposition, on aurait pas ces centaines de politiciens payés à ne rien faire.

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