Le match de la 2e journée du championnat professionnel, opposant l’Union Sportive de Ouakam (USO) à l’ASC Jaraaf, dimanche 9 novembre 2025 au stade de Ngor, a été émaillé de graves incidents de violence. La polémique enfle entre les clubs concernés, tandis que la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP) condamne fermement les actes survenus et annonce une enquête approfondie.
Dans un communiqué rendu public, exploité par Senego, la LSFP a exprimé sa « profonde indignation » face aux violences enregistrées à la fin du match.
« La violence n’a pas sa place dans les stades », a rappelé l’instance, déplorant des scènes de « barbarie extrême » qui ternissent l’image du football sénégalais.
La Ligue promet une enquête sérieuse pour situer les responsabilités et sanctionner les fautifs.
Le championnat du Sénégal vraiment… Tant qu'on ne discipline pas nos supporters notre foot sera toujours en retard chez les clubs… pic.twitter.com/NKEXS27HEm
— Elimane Ndao (@NdaoEli) November 9, 2025
Encore une fois, un week-end où on a risqué nos vies pour faire notre travail.
— Khadim Diakhaté (@Ahmadoubamba36) November 9, 2025
J’ai reçu une bouteille d’eau en pleine figure, j’ai inhalé du gaz lacrymogène… tout ça simplement parce que, chez nous, certaines équipes n’ont toujours pas la maturité d’accepter un match, quel… https://t.co/KFHjkz5cTv pic.twitter.com/EBPPwnYkzx
Les versions opposées des deux clubs
De son côté, l’ASC Jaraaf a publié un communiqué accusant l’US Ouakam d’être à l’origine du chaos.
Le club médinois s’indigne des « conditions d’organisation défaillantes » et affirme que dès le début du match, « les joueurs, membres du staff et dirigeants de l’USO se sont rendus coupables d’invectives et d’actes violents à l’encontre des arbitres ».
Le communiqué évoque notamment des « agressions envers l’arbitre assistante Tabara Mbodj », qui auraient provoqué une interruption de plus de dix minutes.
Selon le Jaraaf, les violences se sont amplifiées après le but victorieux de l’USO :
« Les supporters ouakamois ont envahi le terrain et lancé des projectiles, obligeant les forces de l’ordre à intervenir avec des grenades lacrymogènes. »
Le club médinois demande à la Ligue d’assumer ses responsabilités et d’envisager la délocalisation future de ses matchs contre des adversaires réputés hostiles.
L’US Ouakam, à son tour, a rejeté les accusations du Jaraaf.
Dans son communiqué, le club affirme que « les mêmes scènes se répètent avec les supporters du Jaraaf, de Teungueth à Pikine en passant par Guédiawaye ».
L’USO dénonce un « climat de peur » créé par ces comportements, et qualifie le communiqué du Jaraaf de « tendancieux et accusateur ».
« Nous préférons attendre sereinement le rapport des autorités compétentes », précise la cellule de communication, tout en condamnant « avec la plus grande fermeté tout acte de violence, d’où qu’il vienne ».
Une enquête ouverte
La LSFP, qui se veut garante du fair-play et de la sécurité dans les stades, a rappelé que la responsabilité de chaque acteur sera engagée.
« Ce qui s’est passé lors du match US Ouakam–Jaraaf ne restera pas impuni. Les responsabilités seront situées avec toutes les conséquences qui en découleront », a insisté la Ligue.
Encore une fois, un week-end où on a risqué nos vies pour faire notre travail.
— Khadim Diakhaté (@Ahmadoubamba36) November 9, 2025
J’ai reçu une bouteille d’eau en pleine figure, j’ai inhalé du gaz lacrymogène… tout ça simplement parce que, chez nous, certaines équipes n’ont toujours pas la maturité d’accepter un match, quel… https://t.co/KFHjkz5cTv pic.twitter.com/EBPPwnYkzx
Il est 19h56.
— Khadim Diakhaté (@Ahmadoubamba36) November 9, 2025
Les joueurs de Ouakam sont toujours sur la pelouse, entourés par les forces de l’ordre. La situation semble un peu sous contrôle, mais les agents de sécurité leur ont demandé de rester sur le terrain.#Ligue1SN pic.twitter.com/h45zYkeLGl
