Hydraulique : Les grands chantiers livrés et les contrats stratégiques renégociés pour sécuriser l’accès à l’eau

L’année 2025 marque un tournant décisif dans la mise en œuvre des politiques hydrauliques nationales, caractérisée par la livraison d’infrastructures majeures et une refonte des partenariats stratégiques. Des zones urbaines aux localités rurales, l’État a multiplié les initiatives pour garantir la souveraineté en eau et optimiser la gestion des inondations pluviales.

La sécurisation de l’approvisionnement en eau potable a franchi une étape importante en milieu urbain, notamment avec les essais de mise en service de l’usine de dessalement de Ouakam en juin 2025. Cette infrastructure, d’une capacité initiale de 50 000 m³/jour, vise à stabiliser la fourniture dans la capitale. Parallèlement, une renégociation stratégique a été opérée en juillet concernant le contrat de l’usine de dessalement de la « Grande Côte » avec la compagnie saoudienne ACWA Power. Comme le rapportent nos confrères de Sud Quotidien, les nouvelles clauses permettent à l’État de réaliser des économies substantielles, l’effort de soutenabilité passant de 20 milliards à 17,5 milliards FCFA sur la période 2027-2029. Le prix de l’eau dessalée a également été revu à la baisse, s’établissant à 389,8 FCFA/m³ contre 427 FCFA initialement. De plus, la capacité de production solaire associée au projet a été doublée pour atteindre 300 MWc, dont le surplus sera revendu à la Senelec.

En ce qui concerne le milieu rural, les efforts pour réduire la fracture hydraulique se sont intensifiés avec le lancement de la phase 2 du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (PAEPMR). Lancé officiellement le 3 février 2025 par le Premier ministre Ousmane Sonko à Fass Touré, ce programme mobilisant 64 milliards de FCFA prévoit la réalisation de 101 forages et près de 1 500 km de canalisations. Ces investissements visent à impacter directement 2 millions de personnes, consolidant un taux d’accès qui atteint déjà 91,3% en zone rurale, malgré quelques disparités persistantes dans les régions de Kolda et Kédougou.

Le volet assainissement et gestion des inondations a également occupé une place centrale dans l’action gouvernementale. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a dressé un bilan des opérations de pompage ayant permis d’évacuer plus de 10 millions de m³ d’eau. Des chantiers d’envergure ont été ouverts dans les cités religieuses, notamment à Tivaouane et à Touba. Dans la ville sainte de Touba, le gouvernement a lance un projet structurant de drainage des eaux pluviales estimé à 15 milliards de FCFA pour soulager les quartiers vulnérables. Ces travaux s’inscrivent dans une stratégie globale visant à apporter des réponses durables aux inondations récurrentes.

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