Huit personnes, dont cinq Chinois, ont été arrêtées au Sénégal à la suite d’arnaques liées aux réseaux de Ponzi

Huit personnes, dont cinq Chinois, ont été arrêtées au Sénégal à la suite d’arnaques liées aux réseaux de Ponzi

e 26 novembre 2024, Interpol, en partenariat avec Afripol, a révélé les résultats d’une vaste opération anti-cybercriminalité menée sur le continent africain. Baptisée « Serengeti », cette campagne coordonnée a mobilisé les forces de police de 19 pays entre le 2 septembre et le 31 octobre. Elle a permis d’identifier plus de 35 000 victimes de diverses escroqueries et de prévenir des pertes financières estimées à 193 millions de dollars.

Coup de filet au Sénégal : un réseau de Ponzi démantelé

L’un des résultats marquants de cette opération s’est déroulé au Sénégal, où huit individus, dont cinq ressortissants chinois, ont été arrêtés pour avoir orchestré un système de Ponzi en ligne. Cette fraude, évaluée à près de 6 millions de dollars (soit environ 3,7 milliards de FCFA), a piégé plus de 1 800 victimes.

Qu’est-ce qu’un système de Ponzi ?

Un système de Ponzi est une fraude financière dans laquelle les bénéfices promis aux investisseurs sont payés en utilisant l’argent des nouveaux entrants, plutôt que par les profits générés par une véritable activité économique. Ce type de montage repose sur une illusion de rentabilité et un flux constant de nouveaux participants.

Exemple concret

Dans l’affaire rapportée au Sénégal, le système Ponzi en ligne promettait probablement des rendements alléchants aux victimes. Mais au lieu d’investir dans une activité réelle, les organisateurs utilisaient les fonds des nouveaux investisseurs pour payer les anciens, jusqu’à ce que la fraude soit découverte.

Différence avec un schéma pyramidal

Un système de Ponzi se concentre sur les paiements entre investisseurs, tandis qu’un schéma pyramidal pousse les participants à recruter de nouveaux membres, créant une hiérarchie pyramidale où seuls ceux situés au sommet profitent réellement.

Lors de la perquisition, les autorités ont découvert un important matériel facilitant l’escroquerie : plus de 900 cartes SIM, 11 000 dollars en liquide, plusieurs ordinateurs et téléphones, ainsi que des copies d’identités des victimes. Cette saisie illustre l’ampleur et la sophistication des méthodes utilisées par les cybercriminels.

Une mobilisation à grande échelle

Selon Valdecy Urquiza, secrétaire général adjoint d’Interpol, les résultats de l’opération témoignent de la gravité croissante des attaques numériques. Il souligne que ces crimes, allant des systèmes de marketing frauduleux aux vols de données bancaires, atteignent désormais une échelle industrielle.

Les succès enregistrés sont attribués à une étroite collaboration entre les forces locales, Afripol, et des partenaires privés, notamment des fournisseurs d’accès à Internet. Ces efforts conjoints ont permis de détecter les activités frauduleuses, d’identifier les criminels et d’agir rapidement pour limiter les dégâts.

Un signal fort pour la lutte contre la cybercriminalité

Cette opération marque une étape cruciale dans la lutte contre les délits en ligne en Afrique. Elle met en lumière l’importance d’une coopération internationale pour faire face à des réseaux criminels de plus en plus organisés et technologiques.

1 COMMENTAIRES
  • TruthHurts

    3 personnes et 5 chinois 😂

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