Hausse du prix du ciment: l’ASCOSEN dénonce la forfaiture…

Suite à une « nouvelle augmentation de 3500 FCFA sur le prix de la tonne de ciment » par la Sococim, l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen) crie son ras-le-bol.

Donc, le ciment 42-5, qui coûtait 58.000 FCFA, est aujourd’hui à 61500 FCfa. Celui de 54 est à 57.500 FCfa. Cette augmentation est la troisième tentative que les cimentiers ont initiée. Lors des deux premières tentatives, nous avons demandé à l’Etat de les rapporter ; il l’a fait. Mais ils veulent profiter de ce moment post-électoral où il n’y a pas encore de nouveau gouvernement, pour augmenter les prix. Nous dénonçons avec la plus haute énergie cette forfaiture”, a réagit Momar Ndao au téléphone du journal « Enquête ».

Pour le président de l’Ascosen, « aucun élément ne justifie cette hausse. Le prix du gasoil a baissé, de même que celui de l’électricité. Ce qui constitue des intrants pour les industriels. Chaque Sénégalais aspire à avoir un toit, et dans tous les quartiers, il y a des chantiers. Ils mettent tous leurs économies pour construire un toit. Nous sommes en train de construire une ville entière. Et c’est des milliers de tonnes de ciment. C’est pourquoi nous ne comprenons pas qu’on puisse être dans une situation où les cimentiers sont, à chaque fois, à s’entendre pour augmenter le prix du ciment… »

A cet effet, il demande à l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités et d’homologuer le prix du ciment. Non sans rappeler, que l’Etat le faisait avant et je ne sais pas pourquoi cela n’est plus en vigueur. D’autant que, quand le prix est homologué, personne n’a pas le droit d’augmenter les prix sans l’aval de l’Administration qui contrôle la structure des prix, pour voir s’il n’y a pas d’homologation”, explique le président de l’Ascosen.

Momar Ndao poursuit que la hausse a été notée hier, dans la matinée, à la Sococim, et les autres cimentiers tentent de lui emboîter le pas, mais les cimentiers ne sont pas dans leurs droits et ne sont pas en mesure de justifier cette hausse.

« Avant, ils parlaient de 3 % de taxes que l’Etat leur imposait. Ce qui est dépassé« , argumente le président de l’Ascosen. Qui estime en outre que cette tentative de hausse « remet en cause l’équilibre » dans l’accès au logement, à la construction et « seul l’appât du gain le justifie« . Si l’Ascosen décrie cette augmentation du prix et accusent les cimentiers, du côté de l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs), on opte pour la prudence.

Pour sa part, Emile Sène, chargé du contrôle de l’approvisionnement du marché au sein de l’Ascosen, « les gens ont longtemps épilogué sur la légalité ou non de la hausse du prix du ciment et de son effectivité. Le cas échéant, on va discuter avec les partenaires et l’Etat pour voir les éléments constitutifs. S’il s’avère que la hausse est injustifiée, on va tout faire pour la combattre. Si c’est le contraire, on va engager une campagne d’explication auprès de nos mandants pour leur dire comment ça se passe« .

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