Dans une chronique incisive publiée par Sud Quotidien, Henriette Niang Kandé critique vivement la note de service du directeur général du Grand Théâtre national du Sénégal interdisant greffages, perruques et dépigmentation à ses employées.
L’auteure s’interroge sur la pertinence d’une telle décision, la comparant à un décret « tombé d’un royaume d’opérette ».
Une obsession capillaire ?
Kandé ironise sur la priorité accordée à l’apparence physique des employées, au détriment de leurs compétences professionnelles. Elle souligne que ces femmes, « avec ou sans perruque », sont celles qui assurent le bon fonctionnement de l’institution.
L’auteure propose avec ironie d’étendre ces interdictions aux hommes, imaginant des clauses contre les cheveux teints, les ventres ballonnés ou les costumes d’imitation.
Un sexisme « crasse, moisi, rassis »
Tout en reconnaissant le fléau sanitaire que représente la dépigmentation, Kandé dénonce le caractère infantilisant et sexiste de l’interdiction. Elle plaide pour l’éducation et la sensibilisation plutôt que pour des circulaires restrictives.
L’auteure s’insurge contre l’atteinte à la liberté des femmes de choisir leur apparence, et met en lumière le sexisme sous-jacent à cette note de service qui vise exclusivement les femmes et leur apparence.
Un revirement sous la pression ?
Suite à l’indignation publique, le directeur est revenu sur sa décision, évoquant un « malentendu professionnel ». Kandé ironise sur ce revirement, le comparant à un « fakir revenu à la raison ».
L’auteure conclut en soulignant l’importance de la compétence professionnelle, qui ne se mesure ni à la coiffure ni à la couleur de peau.
Bonjour Madame.
Voilà un vrai problème peut-être mal posé avec certainement un manque de concertation préalable.
Les différentes vitrines de notre population devraient être exemptes de ces actes tels le xeesal, les cheveux artificiels, etc..
Ces vitrines sont ces services culturels, les télévisions et chaînes YouTube ainsi que les séries télévisuelles.
La promotion de notre identité, qui n’a jamais exclue la sophistication et la beauté, devrait revenir au premier plan. Par l’école, les familles et les media.
Je ne pense pas que cela doive être ramené à un combat de machisme.