Pour Yando Sow, journaliste spécialisé dans les questions extractives, l’inclusion annoncée par le Président de la République dans la gouvernance minière doit dépasser le simple discours et se traduire par des actes concrets. « Il ne s’agit pas de faire des déclarations, mais de passer à des actions importantes dans l’inclusion », insiste-t-il.
Selon lui, cela commence par rendre les documents techniques et les décisions plus accessibles aux communautés concernées. « Souvent, les décisions sont prises à un niveau technique et volumineux que les communautés ne peuvent pas décrypter. Il faudrait que ces informations soient accessibles et que les populations soient impliquées à toutes les étapes de la procédure », souligne-t-il.
Le journaliste insiste également sur le rôle crucial des collectivités locales. « Il serait important que ces collectivités soient impliquées dès le départ, depuis l’Assemblée nationale jusqu’aux décisions locales, pour renforcer la gouvernance du secteur extractif », explique-t-il. Selon lui, impliquer les autorités locales permettrait d’éviter des projets mal adaptés aux besoins réels des communautés : « On construit parfois une école ou un stade alors que ce dont on avait besoin, c’était un centre de santé ou des infrastructures pour la sécurité. »
Enfin, Yando Sow salue le signal donné par le Président de la République en faveur d’une entreprise minière « inclusive », mais rappelle que cela doit s’accompagner de mécanismes concrets d’implication locale : « Il faut réfléchir davantage aux mécanismes pour impliquer la productivité locale et les collectivités dans les décisions sur l’attribution des projets, afin que l’inclusion soit réelle et effective. »
